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du 16 au 19 juin 2016 (semaine 24)
 


- 19 juin 2016
- Chine
UNE FOIS DE PLUS ON PARLE DE DIALOGUE

La Chine et le Vatican se prépareraient à renouer le dialogue, et le président de l’Association patriotique des catholiques chinois estime que « le moment est venu » de nouer des relations diplomatiques avec le Saint-Siège.

Qu’est-ce qui laisse présager de ce réchauffement entre la Chine et le Saint-Siège ? Un article publié le 8 juin dans le South China Morning Post, quotidien anglophone de Hong Kong, dans lequel Mgr Fang Xingyao, l’évêque « officiel » de Linyi (Shandong) et président de l’Association patriotique des catholiques chinois, exprime l’idée que la meilleure manière de régler l’épineux problème du mode de désignation des évêques de l’Église en Chine est d’établir des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, afin, sous-entend-il, de disposer d’une base stable de dialogue.

« Ma compréhension des choses est que la Chine espère nouer des relations diplomatiques avec le Vatican et nombreux sont ceux au Vatican qui partagent ce point de vue. Le moment est venu de le faire, nous ne devrions pas le laisser passer », a affirmé Mgr Fang Xingyao.

Le même journal de Hong Kong rappelle que, du point de vue du Saint-Siège, le préalable à une reprise des relations diplomatiques est que Pékin s’engage à ne plus nommer d’évêques de manière unilatérale. Il cite une personne proche du Saint-Siège qui estime que « l’atmosphère est désormais plutôt positive au sein des deux parties pour redémarrer sans délai un dialogue ». Le Vatican attend seulement que Pékin confirme la date et le lieu où se tiendront les pourparlers, affirme encore cette source.

De fait, le dossier chinois qui était déjà considéré comme une priorité par le Vatican au cours des pontificats de Jean-Paul II et Benoît XVI, l’est devenu encore plus depuis l’élection du Pape François.

« Les relations ne se sont pas améliorées, le placement en résidence surveillée de Mgr Ma Daqin, évêque de Shanghaï, en juillet 2012, ayant encore dégradé la situation », souligne Églises d’Asie, mais sa décision de revenir à l'Assocation patriotique peut -être significative d'une évolution.

Les obstacles à une reprise du dialogue demeurent nombreux. Ces dernières semaines, une campagne de destruction de lieux de culte chrétiens (protestants surtout mais aussi catholiques) a été lancée dans la région de Wenzhou, au Zhejiang (sud-est).

Plus grave, la validation de l’élection du P. Tang Yuange, candidat qui a été choisi localement le 8 mai pour devenir le futur évêque de Chengdu, au Sichuan (centre), demeure dans l’attente d’une réponse du Pape. Au cas où le pape François ne validerait pas cette élection et que Pékin forcerait néanmoins l’ordination épiscopale du P. Tang, on se retrouverait dans une situation de crise, présageant mal d’une reprise sereine du dialogue entre Pékin et Rome.

Enfin, des évêques sont toujours empêchés par Pékin d’exercer leur ministère. C’est le cas de Mgr Ma, à Shanghaï, mais aussi de plusieurs évêques « clandestins », parmi lesquels Mgr Su Zhimin, évêque de Baoding. Arrêté le 8 octobre 1997, on est, depuis lors, sans aucune nouvelle de lui.

Et tout récemment, le P. John Peng Weizhao, administrateur apostolique « clandestin » de Yujiang (Jiangxi), a été arrêté : nommé en 2012 par Benoît XVI, il est détenu en un lieu tenu secret depuis le 30 mai. (source
: Mepasie)

ttent
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