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du 19 au 22 juin 2016 (semaine 25)
 


- 22 juin 2016
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UN ANNIVERSAIRE MARQUÉ PAR L'UNITÉ ECCLÉSIALE

Le 28 juin, une cérémonie fêtera le 65e anniversaire de l’ordination sacerdotale de Joseph Ratzinger. À cette occasion, le Pape François et le Pape émérite Benoît XVI seront présents ensemble en la Salle Clémentine du Palais apostolique.

C’est précisément le 29 juin 1951, en la fête de Saint-Pierre et Saint-Paul, que Joseph Ratzinger avait ordonné prêtre, avec son frère Georg, par le cardinal Michael von Faulhaber, l’archevêque de Munich et Freising, qui avait été quelques années une grande figure de l’opposition au totalitarisme nazi.

Plus de 40 jeunes prêtres avaient alors été ordonnés ensemble, dans une Allemagne qui se redressait matériellement, mais aussi spirituellement, des abysses dans lesquels Hitler l’avait entrainée. En parlant dans ses Mémoires de ses souvenirs de sa journée d’ordination, le cardinal Ratzinger avait évoqué «une splendide journée d’été, qui reste inoubliable, comme le moment le plus important de ma vie».

La réaffirmation de l’identité sacerdotale et de la joie qu’elle procure a été une préoccupation constante de Benoît XVI dans les différentes étapes de sa vie, en tant que professeur de théologie puis comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et enfin lors de son pontificat, notamment à travers la convocation d’une Année sacerdotale, en 2009-2010.

Et cet anniversaire et le témoignage de leur union profonde, a fait que des "spécialistes" des instances vaticanes, laïcs ou cardinaux, émettent des jugements divers, réprobatifs ou admiratifs, étonnés ou contradictiores. " Il n’y a pas un pape, mais deux : un "actif" et un "contemplatif", qui ont des "points de vue juxtaposés", comme l'écrit le vaticaniste italien, Sandro Magister.

Et, en effet, on constate que Ratzinger continue à porter la soutane blanche, qu’il continue à signer "Benedictus XVI Papa emeritus", qu’il continue à faire figurer dans ses armoiries pontificales les deux clés de saint Pierre, qu’il continue à habiter "dans l’enceinte de saint Pierre", qu’il continue à se faire appeler "Sainteté" et "Saint Père".

Devait-il faire comme Célestin V qui, lorsque, le 13 décembre 1294, annonça qu’il renonçait au souverain pontificat, " se leva de sa chaire, retira de sa tête la tiare qu’il posa par terre ; puis il se dépouilla de son manteau, de son anneau et de tout sous les yeux des cardinaux stupéfaits", et il redevint un simple moine, totalement retiré du monde.

Un influent des canonistes catholiques, le jésuite Gianfranco Ghirlanda, dans la revue "La Civiltà Cattolica" rappelait tout de suite après l'annonce de la démission de Benoît XVI : que ce dernier resterait bien évêque, ou plus exactement "évêque émérite de Rome", dans la mesure où l’ordination épiscopale est un acte indélébile, mais qu’il "perdrait tout son pouvoir primatial, parce que celui-ci ne lui est pas venu de la consécration épiscopale mais directement de Jésus-Christ à travers l'acceptation de son élection légitime".

D'autres théologiens et des canonistes tels que Geraldina Boni et Carlo Fantappiè considèrent comme "aberrant" et porteur de conflits le fait qu’il puisse y avoir dans l’Église catholique deux papes, qui présentent certes des profils différents mais qui sont néanmoins proches l’un. de l'autre. Mais leur attitude, leur passion, leur profonde proximité peut elle être dite "aberrante"... (source
: FPIC)

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