- 22 juin 2016 -
L'ÉVÊQUE DE ROME VISITE SON DIOCÈSE

Le Pape, dont le premier titre est celui d'être l'évêque de Rome s'est exprimé devant le Congrès ecclésial le 16 juin dans sa Saint-Jean-de-Latran, accueilli par le cardinal Vallini, qui assure au quotidien l'animation effective du diocèse.

« La joie de l’amour : le chemin des familles à Rome à la lumière de l’exhortation apostolique "Amoris Laetitia" du Pape François » : était le thème au centre de la réunion.

A cette occasion, le Pape a prononcé un discours partiellement improvisé et a répondu à quelques questions.

Il a notamment insisté sur la devoir de baptiser les enfants de mères célibataires. «Il fut un temps où les curés ne voulaient pas les baptiser», rappelant l'importance d'accueillir ces demandes de baptême avec bienveillance, tout en insistant sur la promotion d'une pastorale familiale qui ne soit «ni rigoriste, ni laxiste».

Insistant une nouvelle fois sur l'importance de cultiver le lien entre les générations, le Pape a rappelé que souvent les personnes se sentent mises à l'écart. Évoquant les «rêves prophétiques» des personnes âgées dans la Bible, le Pape a estimé que «c'est le moment d'encourager les grands-parents à rêver, à retourner à rêver.

" Parce que c'est seulement comme cela que les jeunes arriveront à prophétiser, c'est-à-dire à se construire un futur. Et , l'évêque de Rome, s'est aussi inquiété du chômage, qui touche encore 40% des jeunes à Rome, alors que dans les rêves des anciens réside souvent «la possibilité que nos jeunes aient de nouvelles visions, aient de nouveau, un futur, une espérance.»

Interrogé sur la crise du mariage, le Pape a reconnu que nous vivions aussi dans la culture du provisoire. « Pour moi, a continué le Pape, le problème est la préparation du mariage. » Le choix d’un restaurant après la cérémonie, l’organisation… Tout cela est un fait « social » alors que la préparation au mariage est un chemin de conversion.

« Il est beau de trouver des époux, des couples, qui, âgés, continuent à se chercher, à se regarder, à bien s'aimer et se choisir. Il est si beau de trouver des grands-parents qui, dans leurs visages ridés par le temps, la joie qui naît d'avoir fait un choix d'amour, par amour.»

Le Pape a aussi évoqué la notion de «famille élargie», une notion parfois surprenante d'un point de vue occidental et jugée négativement dans certains secteurs de l'Église. «Je comprends cela, a reconnu le Pape François, parfois cela ne sonne pas très bien dans les cultures,»

Et de citer une audience pour présenter des lettres de créance, où un ambassadeur lui a amené aussi la dame qui faisait le ménage dans la maison depuis des années. « Elle était dans la famille une femme seule. Quand ils sont allés voir le Pape pour donner les lettres de créances, ils l'ont emmenée avec eux. Ceci est élargir la famille.»

Le Saint-Père a également évoqué l’individualisme d’aujourd’hui, « un individualisme qui a peur de la liberté ». Aujourd’hui, « il manque de la tendresse. La tendresse est la langue des plus petits : un enfant connait son père et sa mère par la caresse, par la voix, par la tendresse. » C’est ce qu’a fait Jésus, il « a parlé notre langue, il a parlé avec nos gestes, c’est la route de la tendresse ».

Les travaux se sont poursuivis dans la soirée du vendredi avec des laboratoires thématiques, sur cinq thèmes : "éduquer à l’amour au temps de l’adolescence", "l’attrait de l’amour vrai pour le mariage", "soutenir la fidélité des époux", "la joie de donner la vie et de faire croître la vie", "la famille, école de sociabilité et style de fraternité".

Les conclusions, avec la présentation des orientations pastorales pour l'année à venir, seront présentées le 17 septembre. (source : News.va)

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