- 22 juin 2016 -
LE PAPE EN ARMÉNIE PENDANT TROIS JOURS

Pendant ces trois jours en Arménie, le Pape rencontrera l'Église apostolique d'Arménie, ce pays qui fut le premier à avoir adopté le christianisme comme religion d’État dès 301, avant l'édit de tolérance de l'empereur romain en 313

Vendredi 24 juin, après la cérémonie d’accueil à l’aéroport international d’Erevan, il se rendra directement au siège patriarcal d’Etchmiadzin, à environ 80 km d’Erevan.

L’Église apostolique arménienne est encore largement majoritaire. Là, il animera un temps de prière dans la cathédrale apostolique. Puis il rencontrera le président arménien, Serzh Sargsyan, ainsi que les autorités civiles du pays et le corps diplomatique.

Toujours au palais apostolique d’Etchmiadzin, il sera accueilli par le Catholicos de tous les Arméniens, Karékine II, qui a été élu en octobre 1999 pour succéder au Catholicos Karékine Ier. Il rencontrera aussi le Catholicos arménien de Cilicie, Aram Ier, dont le siège est à Beyrouth (Liban).

Le samedi 25 juin, le Pape se rendra tôt le matin au mausolée de Tzitzernakaberd, principal mémorial consacré au massacre perpétré en 1915 par l’Empire ottoman contre les Arméniens.

Cette visite devrait raviver les tensions avec la Turquie, qui n’avait pas apprécié, le 24 avril dernier, que le Pape utilise le terme de « génocide » pour évoquer ce massacre, dans le cadre solennel d’une célébration dans la basilique Saint-Pierre.

D’ailleurs, l’annonce d’une éventuelle visite du Pape en Arménie en 2015, pour le centième anniversaire du génocide arménien, avait provoqué des tensions diplomatiques avec la Turquie, où il s’était pourtant rendu fin novembre 2014. Il avait alors été décidé, pour calmer Ankara, de reporter cette visite en Arménie à 2016.

Puis le pape se rendra à Gyumri, deuxième ville du pays, où il célébrera l’Eucharistie à 11 heures sur la place Vartanants. Après une visite en début d’après-midi des deux cathédrales de Gyumri, celle de l’Église arménienne apostolique puis celle de l’Église arménienne catholique, il reviendra à Erevan.

Là, une rencontre œcuménique de prière pour la paix se tiendra à 19 heures sur la Place de la République, avec la participation des Églises orthodoxe et évangélique et la conclusion par la signature d’une déclaration œcuménique

Le dimanche 26 juin, après une rencontre avec l’évêque catholique arménien à Etchmiadzin, le Pape présidera la Divine liturgie dans la cathédrale apostolique arménienne.

Lors du déjeuner œcuménique au palais apostolique, une déclaration conjointe sera signée, en vue d’approfondir les relations œcuméniques entre l’Église catholique et l’Église arménienne apostolique.

Puis le pape présidera un temps de prière au premier lieu saint de l’Arménie chrétienne, dominé par le mont Ararat, le monastère arménien de Khor Virap, non loin d’Erevan. C’est là que saint Grégoire Loussavoritch, qui deviendra « Grégoire l’Illuminateur », fut jeté aux oubliettes dans une fosse et survécut miraculeusement durant treize ans (Khor Virap signifie « puits profond »).

À 18 h 15, le Pape prendra congé de ses hôtes à l’aéroport.

Ce sera la seconde fois qu’un Pape visitera l’Arménie, quinze ans après Jean-Paul II en 2001. Pour François, il s’agira d’une nouvelle visite dans un pays des « périphéries » de l’Europe où les catholiques sont très minoritaires, après l’Albanie et la Bosnie.

Après cette visite, le pape doit se rendre en juillet en Pologne pour les JMJ à Cracovie, puis en Géorgie et en Azerbaïdjan fin septembre-début octobre, et encore en Suède le 31 octobre pour participer, au côté des protestants, au lancement du 500e anniversaire de la Réforme de Luther. (source : Vatican-VIS)

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