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du 19 au 22 juin 2016 (semaine 25)
 


- 22 juin 2016
- France
A LA VEILLE D'UNE ANNÉE ÉLECTORALE

A la veille de cette élection présidentielle et des élections législatives, afin d' ouvrir un authentique débat démocratique, les évêques appellent leurs concitoyens à tenir compte de certains enjeux qui engagent l'avenir.

" C'est pourquoi, écrivent-ils, nous le faisons à la lumière de nos convictions enracinées dans la tradition chrétienne et des textes publiés par le Pape François au cours des années écoulées.

1. Démocratie et société de violence - Quand la vie démocratique tombe dans le discrédit ou l’impuissance, les intérêts particuliers et les groupes de pression s’habituent à user de leurs moyens de contrainte pour forcer les responsables politiques à satisfaire leurs demandes.

L’excès de lois trop circonstancielles émousse la force de la loi et le respect qui lui est dû. On s’efforce de dénier les procédures démocratiques pour obtenir par la contrainte, ou même la violence, ce que l’on n’a pas obtenu dans les urnes.

2. Pour un projet de société - Le débat démocratique n’est pas une fin en soi. Il est au service de la confrontation entre des opinions et des projets. Il doit donc être une occasion d’expliciter quel projet de société nous voulons soutenir et promouvoir.

Les progrès technologiques et économiques doivent être au service du bien de tous et non seulement du profit de quelques-uns. ... Une société se juge à la manière dont elle traite les plus faibles de ses membres.

3. Vers un pacte éducatif - Ces progrès de la pratique démocratique vers une vie sociale paisible et plus fraternelle passent, nous le savons tous, par une meilleure qualité de l’éducation des jeunes. Pour le bien des enfants, c’est un véritable pacte éducatif qui doit unir les familles et l’école.

4. Solidarité - Une société vivante ne peut pas être la simple addition d’intérêts ou d’accords particuliers. Elle repose nécessairement sur la recherche du bien commun et la mise en œuvre de moyens de solidarité efficace. C’est une des grandes responsabilités de l’État d’organiser cette solidarité.

5. Migrants - Dans une époque où les distances et les frontières s’effacent devant la mondialisation économique et culturelle, notre volonté de solidarité ne peut pas s’enfermer dans le cadre restreint de notre pays.

6. Europe - Nous sommes bien conscients que la France, à elle seule, ne peut solutionner ces situations dramatiques. Nous ne pouvons contribuer à les soulager que dans le cadre de la solidarité européenne.

7. Ecologie - Il faut nous sensibiliser à notre responsabilité commune envers l’humanité. Le Pape François nous a rappelé gravement cette responsabilité dans l’encyclique Laudato si. L’enjeu écologique n’est pas simplement une vision naturaliste du monde, c’est une prise de conscience.

Le texte intégral du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France est à rejoindre au site
: CEF

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