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du 22 au 25 juin 2016 (semaine 25)
 


- 25 juin 2016
- Kenya
LA SUPRESSION DU CAMP DE DADAAD EST-ELLE POSSIBLE

Le gouvernement kényan a annoncé son intention de fermer le camp de Dadaab, le plus grand au monde, d’ici la fin novembre, un complexe qui accueille 350.000 personnes, voire 500.000, très majoritairement des Somaliens.

Cette estimation était fate à la mi-2012, mais a été ramenée, avec plus de certitude à 350.000.Ils fuient leur pays déchiré depuis 1991 par la guerre civile. Par ailleurs, il est situé près de la frontière avec la Somalie, ce pourquoi le Kenya invoque des « intérêts de sécurité nationale » pour fermer le camp de Dadaab, assurant, sans en fournir la preuve jusqu’à présent, que c’est de ce camp qu’avaient été planifiées les attaques meurtrières des djihadistes somaliens Chabab contre le centre commercial Westgate à Nairobi en 2013, et contre l’université de Garissa (nord-est du Kenya) en 2015.

Le « camp de réfugiés de Dadaab » est en fait un ensemble de camps situés autour de Dadaab : les camps de Ifo, de Dagahaley, de Hagadera et, depuis 2011, les camps de Kambios, Ifo2 et Ifo3. Ces camps se situent dans une zone d’environ 50 kilomètres carrés dans un rayon de 18 kilomètres autour de Dadaab.

Les trois premiers camps de réfugiés de Dadaab ont été créés au début des années 1990. Les réfugiés de la guerre civile en Somalie se sont d’abord fixés à Ifo où le HCR a créé un camp en septembre 1991. Face à l’accroissement de la population d’Ifo, le HCR supervisa la création du camp de Hagadera, ouvert en mars 1992, et de Dagahaley, ouvert en juin 19922.

La gestion des camps a été assurée depuis leur création par le HCR, avec l’association humanitaire CARE comme principal partenaire. La principale agence chargée de l’alimentation est le Programme alimentaire mondial (PAM). Les problèmes d’environnement de gestion des déchets sont principalement gérés par l'agence de coopération technique allemande pour le développement GTZ.

Un programme de retour volontaire lancé en décembre 2014, n'a été suivi que par 14.000 réfugiés qui ont profité du programme de retour volontaire lancé en décembre 2014 même si, selon Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations unies aux réfugiés « des dizaines de milliers supplémentaires » sont rentrés « spontanément », sans l’assistance du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).

Le HCR a estimé le lundi 13 juin 2016 que la fermeture prévue par le Kenya du camp de réfugiés de Dadaab ne devrait pas se traduire par le retour forcé dans leur pays d’origine de réfugiés somaliens qui fuient les attaques meurtrières des djihadistes somaliens. (source
: cath.ch)

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