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du 22 au 25 juin 2016 (semaine 25)
 


- 25 juin 2016
- Brexit
LE PAPE ET LE RÊVE BRISÉ D'UNE EUROPE UNIE

En vol vers l'Arménie, le Pape a commenté à chaud l'annonce de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, jugeant qu'il s'agissait de "la volonté exprimée par le peuple", et mettant en avant la "grande responsabilité" du reste du continent.

" C'est la volonté exprimée par le peuple", a ainsi brièvement affirmé le pape devant les journalistes qui l'accompagnaient, directement interpellé par le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. "Cela exige de nous tous une grande responsabilité afin de garantir le bien du peuple du Royaume-Uni, ainsi que le bien et le vivre ensemble de tout le continent européen", a-t-il conclu.

La remarque du Pape sur la «grande responsabilité», commune à «tous» dit-il, afin de «garantir le bien» de l'Angleterre et de l'Europe, traduit la forte préoccupation du Saint-Siège pour l'avenir du vieux continent mais aussi pour la «convivialité» - la «convivenza» en italien, langue où il s'est exprimé - entre les pays membres.

La montée des populismes dans les pays occidentaux inquiète en effet beaucoup au Vatican. Tout autant que l'affaiblissement de l'Europe. Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, le Saint-Siège qui conçoit la vie internationale selon l'idéal d'une «famille des nations», a toujours fortement encouragé la construction européenne.

L'Eglise catholique porte une forte attention à la culture propre des pays, mais son expérience millénaire sur tous les continents du monde lui a appris la nécessité des structures supranationales. Non pour étouffer la vie des nations, mais pour favoriser leur développement et garantir la paix. Au point que le Saint-Siège avait appuyé le traité de Maastricht en 1993.

Mgr Grallet représentant de l'épiscopat à la Communauté européenne a ainsi fait part d’un « sentiment de tristesse car ce que nous avions bâti avec eux se trouve contredit ». « La construction européenne ne se fait pas aussi aisément qu’on le pensait », a-t-il ajouté.

Mais l’archevêque de Strasbourg a aussi exprimé « l’embarras » de l’épiscopat français et plus généralement de l’Union européenne  : « qu’allons-nous faire, qu’allons-nous vivre tant de ce côté-ci de la Manche comme de l’autre côté ? ». « C’est un moment extrêmement délicat », a-t-il encore affirmé. (source : Radio- Vatican)

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