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du 26 au 30 juin 2016 (semaine 26)
 


- 30 juin 2016
- Arménie
LE CHRIST S'EST FAIT DÉLÉGUÉ POUR OFFRIR LA PRIÈRE DU MONDE

De retour le soir du 25 juin à Yerevan, la prière oecuménique pour la paix, inspirée par saint Grégoire de Narek, et célébrée sur la Place de la République, au centre de la capitale, fut le point d’orgue de ce voyage du Pape.

Ce rassemblement œcuménique fut en effet l’occasion pour le Saint-Père de répéter son message de paix et de remercier l’Arménie pour sa constance dans la foi chrétienne.

Il s’est présenté comme un pèlerin venu de Rome pour exprimer aux Arméniens son affection, et leur offrir «l’accolade fraternelle de l’Église catholique entière». « C’est une grâce pour moi de me trouver sur ces hauteurs, où, sous le regard du mont Ararat, même le silence semble nous parler ; où les khatchkar – les croix de pierre – racontent une histoire unique, imprégnée d’une foi solide comme le roc et d’une souffrance effroyable, une histoire riche en magnifiques témoignages de l’Évangile, dont vous êtes les héritiers.»

Il a évoqué «les nombreux martyrs qui ont scellé par le sang la foi commune dans le Christ : ils sont nos étoiles au ciel, qui resplendissent sur nous et indiquent le chemin qu’il nous reste à parcourir sur la terre, vers la pleine communion».

Il a invité les jeunes à ne pas être des notaires du statu quo, mais des promoteurs actifs d’une culture de la rencontre et de la réconciliation. « Que soit repris le chemin de la réconciliation entre le peuple arménien et le peuple turc, et que la paix advienne aussi au Nagorny-Karabakh».

Juste auparavant, dans son intervention Karékine II a longuement évoqué ce conflit, mais il a aussi remercié le Pape pour avoir reconnu le génocide arménien et pour son dévouement dans la recherche de la paix et de la réconciliation entre les nations.

" Il a montré ses plaies glorieuses à ses disciples le soir de Pâques (cf. Jn 20, 20) : ces terribles plaies de
souffrance subie sur la croix, transfigurées par l’amour, qui sont devenues sources de pardon et de paix. Ainsi, même la
douleur la plus grande, transformée par la puissance salvifique de la Croix, dont les Arméniens sont des hérauts et
des témoins, peut devenir une semence de paix pour l’avenir.

Dans cette optique, je voudrais enfin évoquer un autre grand témoin et artisan de la paix du Christ, saint Grégoire de Narek, que j’ai proclamé Docteur de l’Église. Il pourrait être aussi qualifié de ‘‘Docteur de la paix’’.

Ainsi, il a écrit dans ce Livre extraordinaire que j’aime à considérer comme la ‘‘constitution spirituelle du peuple arménien’’ : « Souviens-Toi [Seigneur] de ceux aussi qui, parmi la race humaine, sont nos ennemis, mais pour leur faire du bien : accorde-leur pardon et miséricorde […] N’extermine pas ceux qui me mordent, mais change-les ; arrache-leur la mauvaise conduite terrestre, enracine la bonne en moi et en eux » (Livre de prières, 83, 1-2).

« Le Seigneur, écrit encore Narek, par une connaissance profonde, participe aux faiblesses de chacun » (ibid., 3, 2), il a même voulu s’identifier avec les faibles et les pécheurs de chaque époque et de chaque lieu, pour intercéder en faveur de tous (cf. ibid., 31, 3) : il s’est fait « délégué pour offrir la prière du monde entier » (ibid., 28, 2).

« Sa solidarité universelle avec l’humanité est un grand message chrétien de paix, un cri plein de tristesse qui implore miséricorde pour tous. " (source : News.va)

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