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du 26 au 30 juin 2016 (semaine 26)
 


- 30 juin 2016
-Concile
UN ÉLAN VERS L'UNITÉ ET LA MODERNITÉ

Antoine Arjakovski, l'historien orthodoxe français, souligne qu'avec le grand concile, « l’orthodoxie est entrée dans la modernité en parvenant à trier le bon du mauvais.

Il ajoute que la reconnaissance par le concile du catholicisme comme une « Eglise » constitue un pas décisif pour l’œcuménisme.

Les 156 membres de 10 Eglises orthodoxes autocéphales se sont réunis du 19 au 26 juin pour sanctionner une série de documents sur un panel de thématiques allant de la doctrine sociale à la liberté religieuse, en passant par les relations avec les autres confessions chrétiennes.

Au terme des débats, les Eglises ont publié une « encyclique » qui en résume les conclusions. Des résolutions fortes ont été prises, telles que la répétition de ce type de rencontre, tous les 7 ou 10 ans.

Les premiers échos de la réunion décrivent une réjouissante réussite. « Le principal succès du Concile c’est d’abord qu’il a eu lieu », lance Antoine Arjakovsky. Ce rassemblement s’est déroulé dans une bonne ambiance, avec une totale liberté d’expression.

Il salue également le fait que les messages transmis aient un réel contenu et que les propositions initiales aient même été enrichies au cours des débats. « Il n’y a pas eu de consensus mou et l’Eglise orthodoxe a pu montrer son unité », affirme l’historien.

Il se réjouit d’autant plus que certains textes n’avaient pas au départ la garantie d’être signés. Cela était notamment le cas du texte sur l’œcuménisme. Antoine Arjakovsky souligne « la grande victoire » que constitue l’adoption de ce document, qui reconnaît notamment le titre « d’Eglise » à la communauté catholique. Le spécialiste du monde orthodoxe estime que cela augure un rapprochement encore plus important entre les deux confessions chrétiennes.

Il note également des avancées considérables quant à la doctrine sociale de l’Eglise orthodoxe. « Il s’agit d’une réelle entrée dans la modernité. Les Eglises ont su néanmoins faire la part des choses en acceptant les éléments positifs de cette modernité, tout en critiquant les aspects négatifs », analyse-t-il. Les textes consacrent en particulier la défense de la famille, mais pas dans une optique conservatrice.

Pour Antoine Arjakovsky, les Eglises ont en outre réussi à se positionner dans une perspective auto-critique, se penchant de manière critique sur les éléments fondamentalistes qui se développent au sein de certaines communautés, éloignant aisi le spectre de l'intégrisme. (source
: Orthodoxie)

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