- 3 juillet 2016 - Inde
MALTRAITÉES, ELLES RETROUVENT UN STATUT SOCIAL GRÂCE À "CARITAS"
Pendant trente ans, Darshana Devi a subi les violences de son mari et de sa belle-famille, dans son village de Bisnah, de l'Etat de Jammu-et-Cachemire. Grâce à "Caritas", elle ont désormais une vie digne et personnelle.
En 2011, Darshana a suivi le programme d’entreprenariat lancé par Catholic Social Service Society (CSSS), la Caritas du diocèse de Jammu-Srinagar, où les participants, par des ateliers d’entraide mutuelle, apprennent les bases nécessaires au démarrage d’une activité économique via l’apprentissage de l’épargne ou la souscription à un microcrédit.
Grâce à la création de leur propre activité économique », explique le P. Saiju Chacko, directeur de la Caritas du diocèse, ajoutant que « grâce aux groupes d’entraide, ces femmes apprennent à développer leur propre estime de soi, à éviter le harcèlement et à avoir une vie digne au sein de leur propre famille ».
Durant ces vingt dernières années, 17 000 personnes de la vallée du Cachemire, la plupart des femmes, se sont suicidées. « Un nombre croissant de femmes mettent fin à leurs jours du fait du harcèlement subi de la part de leur belle-famille », indique Abid Wani, une femme chercheur à la Kashmir University de Srinagar.
Grâce à ce programme d’entreprenariat de Caritas, de nombreuses femmes ont pu sortir du cycle de la maltraitance domestique tout en devenant actrices du propre développement économique de leur belle-famille.
Depuis, Darshana Devi a ouvert sa propre échoppe de produits alimentaires dans son village, à l’extérieur de sa maison, grâce à un microcrédit à taux zéro de 30.000 roupies (450 euros), contracté auprès de son groupe d’entraide.
Aujourd’hui, les mentalités ont commencé à changer et le programme est désormais développé dans neuf régions du Jammu-et-Cachemire, où 478 groupes d’entraides ont été créés. « Trois cent-quarante de ces groupes ont été mis en relation avec des banques, et ces femmes disposent aujourd’hui d’un compte épargne », se réjouit le P. Chacko. (source : Mepasie)
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