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du 14 au 17 juillet 2016 (semaine 28)
 


- 17 juillet 2016

MES DIX ANNÉES COMME PORTE-PAROLE DE PAPE

Dans une interview publiée par le quotidien "La Stampa" le mardi 12 juillet, le P. Federico Lombardi, jésuite, revient sur ses dix années comme porte-parole du Vatican et du Pape, dans de multiples et diffciles situations.

Le moment le plus « difficile » fut la crise des « abus sexuels sur mineurs »....« Je me suis senti impliqué dans le constat de la présence du péché et du mal dans nos vies et dans la vie de l’Église ».

Concernant cette crise, il assure avoir « essayé de la vivre pour faire faire des pas de vérité et de transparence, selon la volonté du pape Benoît XVI ».

Nommé en juillet 2006, un peu plus d’un an après l’élection du pape Benoît XVI, au poste de « porte-parole du Pape », il était très apprécié des journalistes pour son calme, son humour délicat et sa justesse de ton.

Et le P. Lombardi de commenter : « Le porte-parole doit certainement être prêt et disponible pour donner des conseils, évaluer des expressions ou faire des propositions, mais toujours comme un service discret, respectueux du pape, de sa personnalité et de ses choix ».

Il souligne au sujet de Benoît XVI avoir « toujours admiré sa profondeur de pensée et sa vision spirituelle de la réalité ». Quant au Pape François, il n’a pas besoin d’un conseiller en communication, « Pas même d’interprète »

Et le P. Lombardi de commenter : « Le porte-parole doit certainement être prêt et disponible pour donner des conseils, évaluer des expressions ou faire des propositions, mais toujours comme un service discret, respectueux du pape, de sa personnalité et de ses choix ».

Après son élection, « J’ai mis une heure à me remettre après l’annonce ! Je ne pensais absolument pas qu’un pape jésuite, un confrère, pouvait être élu."

" Avec lui, il y a une harmonie dans la spiritualité, je sens que son attitude m’est familière », poursuit-il, faisant référence à « sa façon de vivre l’Église en chemin, en cherchant à comprendre la volonté de Dieu et en portant l’Évangile dans le monde, solidaire avant tout avec les pauvres et ceux qui souffrent ».

Avec son attention habituelle, le Père Lombardi évoque ses relations avec les journalistes. Ce sont des personnes aux sensibilités « très variées », certains plus proches de l’Église, d’autres « plus distants ou indifférents ». « J’ai essayé d’établir des relations libres, de respect et de service, en respectant la liberté de chacun, sans influencer ou manipuler ».

Son départ n’est pas une « surprise ». « Le mot « retraite » n’existe pas pour un religieux, qui essaie d’être à la disposition du service de Dieu et de l’Église dans toute sa vie, chaque jour », a-t-il conclu.

Né dans le Nord de l’Italie, près de la ville piémontaise de Cuneo, non loin du Val d’Aoste, en 1942, il est le neveu d’un autre jésuite illustre, le P. Riccardo Lombardi, lui-même surnommé le « micro du pape » lors du pontificat de Pie XII. Diplômé en mathématiques à Turin, puis titulaire d’une licence en théologie à Francfort, il fut directeur de la prestigieuse revue jésuite Civiltà cattolica et provincial des jésuites pour l’Italie avant d’être nommé directeur de la télévision vaticane et de Radio Vatican. (source
: cath.ch : Service de presse du Vatican)

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