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du 27 au 31 juilet 2016 (semaine 30)
 


- 30 juillet 2016
- Cracovie - 30 juillet
LA MESSE AVEC LES PRETRES ET LES CONSACRES

Le Pape a vécu la matinée du samedi avec les prêtres, les religieuses, les religieux, les consacrés et les séminaristes. Il leur commenta l’Évangile qui parle des disciples qui s'enfermèrent au Cénacle le soir de Pâques.

" Les portes en étaient verrouillées. Huit jours après, les disciples se trouvaient encore dans cette maison, et les portes étaient encore verrouillées. Jésus y entre, se place au milieu et apporte sa paix, l’Esprit Saint et le pardon des péchés : en un mot, la miséricorde de Dieu. En ce lieu fermé, l’invitation que Jésus adresse aux siens résonne avec force : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie »

" Jésus envoie, note le Pape. Lui, il désire, dès le début, que l’Église soit en sortie, qu’elle aille dans le monde. Et il veut qu’on le fasse comme lui-même a fait, comme lui a été envoyé dans le monde par le Père : non en puissant, mais dans la condition de serviteur (cf. Ph 2, 7), non « pour être servi, mais pour servir » (Mc 10, 45) et pour porter la Bonne Nouvelle (cf. Lc 4, 18) ; ainsi, les siens sont aussi envoyés, à chaque époque.

" Le contraste est frappant : tandis que les disciples ferment les portes par crainte, Jésus les envoie en mission et sortent pour répandre le pardon et la paix de Dieu, par la force de l’Esprit Saint.

" Cet appel est aussi pour nous." Comment ne pas y entendre l’écho de la grande invitation de saint Jean-Paul II : “Ouvrez les portes !” Toutefois, dans notre vie de prêtres et de consacrés, il peut y avoir souvent la tentation de rester, par crainte ou par commodité, un peu repliés sur nous-mêmes et dans nos milieux. Mais la direction que Jésus indique est à sens unique : sortir de nous-mêmes.

" C’est un voyage sans billet de retour. Il s’agit d’accomplir un exode de notre moi, de perdre sa vie pour Lui (cf. Mc 8, 35), en suivant la voie du don de soi. D’autre part, Jésus n’aime pas les chemins parcourus à moitié, les portes laissées entrouvertes, les vies à double voie. Il demande de se mettre en chemin en étant légers, de sortir en renonçant à ses propres sécurités, établis seulement en Lui."

Et le Pape poursuit : " En d’autres termes, la vie de ses disciples les plus intimes, que nous sommes appelés à être, est faite d’amour concret, c’est-à-dire de service et de disponibilité ; c’est une vie où il n’existe pas d’espaces clos et de propriétés privées pour ses propres commodités – du moins, il ne doit pas y en avoir. Celui qui a choisi de rendre toute son existence conforme à Jésus ne choisit pas mais il va là où il est envoyé, prêt à répondre à celui qui l’appelle.

Et le Pape poursuit : ... " Dans l’Évangile d’aujourd’hui, en second lieu, émerge la figure de l’unique disciple nommé, Thomas. Dans son doute et dans son impatience de vouloir comprendre, ce disciple, également assez obstiné, nous ressemble un peu et nous est aussi sympathique. Sans le savoir, il nous fait un grand cadeau : il nous conduit plus près de Dieu, parce que Dieu ne se cache pas à celui qui le cherche. Jésus lui montre ses plaies glorieuses, il lui fait toucher de la main l’infinie tendresse de Dieu, les signes vivants de tout ce qu’il a souffert par amour pour les hommes.

" Pour nous disciples, il est si important de mettre notre humanité au contact de la chair du Seigneur, c’est-à-dire de lui apporter, avec confiance et avec une sincérité totale, jusqu’au bout, ce que nous sommes.... Jésus cherche des cœurs ouverts et tendres envers les faibles, jamais durs ; des cœurs dociles et transparents, qui ne dissimulent pas devant celui qui a la tâche dans l’Église d’orienter le chemin.

" Le disciple n’hésite pas à poser des questions, il a le courage d’habiter le doute et de le porter au Seigneur, aux formateurs et aux Supérieurs, sans calculs ni réticences. Le disciple fidèle met en œuvre un discernement vigilant et constant, sachant que le cœur doit s’éduquer chaque jour, à partir des affections, pour fuir toute duplicité dans les attitudes et dans la vie.

" L’apôtre Thomas, à la fin de sa recherche passionnée, n’est pas seulement parvenu à croire en la résurrection, mais il a trouvé en Jésus le tout de la vie, son Seigneur ; il lui a dit : « Mon Seigneur et mon Dieu » (v. 28). Cela nous fera du bien, aujourd’hui et chaque jour, de prier avec ces paroles splendides,

... " Dans le dernier verset que nous avons entendu, on parle, enfin, d’un livre : c’est l’Évangile. ...On pourrait dire que l’Évangile, livre vivant de la miséricorde de Dieu, qui doit être lu et relu continuellement, a encore des pages vierges au fond : il reste un livre ouvert, que nous sommes appelés à écrire avec le même style, c’est-à-dire en accomplissant des œuvres de miséricorde.

... " Chers frères et sœurs, chacun de nous garde dans son cœur une page très personnelle du livre de la miséricorde de Dieu : c’est l’histoire de notre appel, la voix de l’amour qui a attiré et transformé notre vie, nous portant à tout laisser sur parole et à le suivre (cf. Lc 5)

" Ravivons aujourd’hui, avec gratitude, la mémoire de son appel, plus fort que toute résistance et toute fatigue. En continuant la célébration eucharistique, centre de notre vie, remercions le Seigneur, parce que, par sa miséricorde, il est entré à travers nos portes fermées ; parce que comme Thomas, il nous a appelés par notre nom, afin qu’il nous donne la grâce de continuer à écrire son Évangile d’amour.
(source : Service de presse du Vatican)

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