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du 30 juillet au 3 août 2016 (semaine 31)
 


- 31 juillet 2016

N'IDENTIFIONS PAS L'ISLAM AVEC LE VIOLENCE

« On ne peut pas dire que l’islam soit terroriste » : déclare le Pape François, lors de la traditionnelle conférence de presse de retour de voyage, sur l’avion le ramenant de Cracovie à Rome.

Interrogé sur son choix de ne jamais mentionner la religion musulmane lorsqu’il condamne des attentats commis par des djihadistes, il s’est refusé à associer la religion islamique au terrorisme. Les déviances de quelques-uns sont d'un autre domaine.

" Je pense qu'il n'est pas juste d'identifier l'Islam à la violence. Ce n'est pas juste et ce n'est pas vrai." Le Pape a aussi rappelé que "dans presque toutes les religions, il y a toujours un petit groupe fondamentaliste. Il y en a chez nous", a-t-il reconnu. "Si je parle de violence islamique, alors je dois parler de violence catholique. Tous les musulmans ne sont pas violents".

Le Pape a même semblé dénoncer la montée des populismes, avec leur cortège de racisme et la xénophobie, en ajoutant : "On peut tuer avec la langue aussi bien qu'avec un couteau".

Il donne des explications à la radicalisation des jeunes dans le manque d’idéaux comme aussi dans le chômage : "Je me demande pourquoi tant de jeunes européens ont été privés d'idéaux, ne travaillent pas. Alors, ils se tournent vers la drogue, l'alcool ou s'engagent dans IE.

" Je sais qu'il est dangereux de le dire, mais le terrorisme prospère quand le dieu de l'argent est placé en premier" a dit le Pape. "Lorsque l'argent devient dieu et que c'est lui qui est au centre de l'économie du monde et non la personne. C'est la première forme de terrorisme. C'est du terrorisme contre toute l'humanité."

« On ne peut pas d’identifier l’islam avec la violence, ce n’est pas juste et ce n’est pas vrai ». Interrogé quelques jours après le meurtre sauvage du père Jacques Hamel commis par deux jeunes se revendiquant de Daech, le Pape l’affirme : « je n’aime pas parler de violence islamique, parce qu’en feuilletant les journaux je vois tous les jours que des violences. Je les vois même en Italie : celui-là qui tue sa fiancée, tel autre qui tue sa belle-mère, et un autre… et ce sont des catholiques baptisés ! ».

Alors non, les musulmans ne sont pas tous violents, a-t-il martelé. Le terrorisme est partout et il grandit lorsqu’il n’y a pas d’autre option, a encore ajouté François, qui se demande : « Combien parmi nos jeunes Européens avons-nous abandonnés sans idéal, sans travail ? Alors ils se tournent vers les drogues, vers l'alcool, et vont là-bas s'engager avec les groupes fondamentalistes ».

Notre société a mis le Dieu-argent au centre de son univers, au détriment de l’homme et de la femme, chefs-d’œuvre de la Création : voilà le premier terrorisme, selon le Pape.

Après avoir répondu à plusieurs autres questions, il est enfin revenu sur les JMJ, se disant heureux de voir la Pologne « envahie » par les jeunes et leur enthousiasme contagieux. « J’aime parler avec les jeunes, et j’aime les écouter car ils me mettent en difficultés », a affirmé le Pape, insistant sur l’importance du dialogue entre générations passées et futures ; celles du passées partageant ses expériences, celles du futur les portant en avant, avec le courage qui les caractérise.

Au début de cette conférence de presse, le Pape a remercié chaleureusement le Père Federico Lombardi, dont c'était le dernier voyage en tant que directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, -charge qu'il occupa pendant 10 ans-, ainsi qu'un membre de l'équipe logistique, sur le point de partir également à la retraite après 37 ans de service. (source
: Service de presse du Vatican)

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