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du 18 au 21 août 2016 (semaine 33)
 


- 21 août 2016
- Pérou
LE PAPE REPREND EN MAIN L'UNIVERSITÉ DE LIMA

Après une longue lutte civile et canonique, le cardinal Cipriani, archevêque de Lima, qui "contrariait" par son attitude certaines orientations romaines, vient de perdre le contrôle de l’Université pontificale catholique du Pérou.

Sur ordre direct du Pape, le Vatican a nommé cinq évêques pour faire partie de la plus haute instance dirigeante de l’institution, a annoncé un communiqué le 12 août

En avril 2014, le pape François avait créé une commission cardinalice chargée d’apporter une “solution consensuelle et définitive“ à la question houleuse de l’université ‘rebelle’ du Pérou, à laquelle le Saint-Siège avait retiré ses qualificatifs de “pontificale“ et de “catholique“ en 2012.

Le cardinal s'appuyait sur certains éléments du statut universitaire définis par la légistation officielle et par le fait de son statut canonique, de chancelier de l'Uiniversité.

En réponse à la déclaration de l’Université pontificale catholique du Pérou (PUCP) , transmettant la décision vaticane, du Pape, l’avocat de l’archidiocèse de Lima, Natale Amprimo a indiqué que le cardinal Juan Luis Cipriani ne quitterait cependant pas le poste de chancelier de l’Université.

Pour l'avocat du cardinal le Pape François reconnaît la dépendance de l’Université du Saint-Siège et de l’Eglise. Ce que le cardinal Cipriani a toujours soutenu. Il s’est félicité également de voir que la PUCP est dans un processus d’adaptation légale pour devenir compatible avec les exigences de l’Eglise.

Il n’en reste pas moins qu’aucun des cinq évêques nommés par Rome ne fait partie de l’aile dure conservatrice de l’épiscopat péruvien incarnée par le cardinal Cipriani, membre de l’Opus Dei.

Rappelons que le litige entre l’archevêque de Lima et l’Université remonte à 2007. Il porte à la fois sur la question de l’enseignement et de la nomination des professeurs, et sur la gestion des biens de l’université, le contrôle patrimonial étant revendiqué par l’archevêché.

Raison pour laquelle le conflit comprend aussi bien une dimension civile que canonique. Mais à partir de 1990, l’université, et son chancelier, avait été invitée à plusieurs reprises par le Saint-Siège à conformer ses statuts à la constitution apostolique "Ex Corde Ecclesiae" sur les établissements catholiques. De leur côté, les responsables de l’établissement affirmaient que la PUCP était conforme à ces statuts. (source
: Service de presse du Vatican)

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