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du 18 au 21 août 2016 (semaine 33)
 


- 21 août 2016

CE DIALOGUE EST URGENT ET NÉCESSAIRE

Le dialogue islamo-chrétien se situe également dans le magistère des Papes car il permet d'approfondir le contenu de nos religions par une catéchèse articulée et, à cet égard, nous catholiques sommes privilégiés

Pour le cardinal Tauran , président du Conseil pour le dialogue interreligieux, nous pouvons puiser au riche magistère du Pape Benoît XVI, qui, plus que les autres Papes, a parlé de la nécessité du dialogue islamo-chrétien.

Malgré des faits criminels minent la crédibilité du dialogue interreligieux, déclare le cardinal on doit continuer à se rencontrer, à se parler, à travailler ensemble quand cela est possible, pour que la haine ne prévale pas.

" Je me rends souvent compte, ajoute-t-il, que de nombreux problèmes sont dus à l’ignorance de part et d'autre. Et l'ignorance engendre la peur. Pour vivre ensemble, il est nécessaire de regarder celui qui est différent de nous, le regarder avec estime, curiosité bienveillante et désir de marcher ensemble.

" Difficultés, déceptions, tragédies d'hier et d'aujourd'hui doivent être méditées comme des leçons providentielles, dont il revient aux hommes de tirer la sagesse nécessaire pour ouvrir de nouvelles voies plus raisonnables et plus courageuses.

Il est devenu urgent d'approfondir le contenu de nos religions par une catéchèse articulée et, à cet égard, nous catholiques sommes privilégiés, car nous pouvons puiser au riche magistère du Pape Benoît XVI, qui, plus que les autres Papes, a parlé de la nécessité du dialogue islamo-chrétien."

" On dit souvent que le dialogue religieux risque de déboucher sur le syncrétisme. Je suis d'un avis contraire. Je dirais même que le dialogue interreligieux est l'antidote le plus efficace pour endiguer le relativisme. En effet, la première chose que l'on fait, dans le dialogue, est de professer sa propre foi. On ne peut pas établir le dialogue sur l'ambiguïté.

" Cela fait toujours du bien, rappelle le cardinal, de rappeler ce qu’affirmait Jean-Paul II à Kaduna, au Nigéria, le 14 février 1982 : « Nous tous, chrétiens et musulmans, vivons sous le soleil d’un Dieu unique miséricordieux. Et nous défendons la dignité de l’homme. Nous adorons Dieu et nous professons une soumission totale à lui.

" Le christianisme et l’islam ont beaucoup de choses en commun : le privilège de la prière, le devoir de la justice accompagné par la compassion et par l’aumône, et surtout, un respect sacré pour la dignité de l’homme qui est à la base des droits fondamentaux de tout être humain, y compris le droit à la vie de l’enfant à naître ».

Pour sa part, le Pape François offre des signes constants que la coexistence fraternelle n’est pas seulement possible, mais est nécessaire et fructueuse. A l’occasion de son pèlerinage en Terre Sainte, par exemple, le Pape n’a pas hésité à affirmer face au grand Mufti de Jérusalem, le 26 mai 2014 :

« Dans notre pèlerinage terrestre, nous ne sommes pas seuls : nous croisons le chemin d’autres fidèles, parfois nous partageons avec eux un bout de chemin, parfois nous vivons ensemble une étape qui nous donne du courage. Nous vivons une communication et un échange fraternels qui peuvent nous donner du réconfort et nous offrir de nouvelles forces pour affronter les défis communs qui se présentent à nous ». (source
: VIS)

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