- 31 août 2016 -Nigeria
APRÈS L'IMMOLATION DE HUIT CHRÉTIENS PAR LE FEU

L'immolation par le feu, 22 août de huit chrétiens accusés de blasphème contre le prophète Mahomet, dans l’Etat de Zamfara, au nord-ouest du Nigeria, continue de susciter une vive réprobation dans le pays et au-delà.

Les huit chrétiens ont été brûlés vifs lors de l’incendie criminel de leur maison, par des musulmans en furie qui pourchassaient un étudiant chrétien accusé d’avoir blasphémé contre le prophète Mohamet. Un chef de famille l’a accueilli dans sa maison pour le protéger de ses agresseurs qui ont alors décidé de mettre le feu à la maison, ne donnant aucune chance à ses occupants de s’échapper.

Dans une déclaration au nom de la Conférence CAN, le président de la commission jeunesse de l’organisation, Daniel Kadzai, a estimé que ces meurtres sont la conséquence de la pratique de la double Constitution au Nigeria qui laisse la place à la persécution et au meurtre pur et simple des chrétiens. du pays.

La primauté du droit ne peut pas être respectée dans un pays ou règne une dualité entre la Constitution fédérale du Nigeria et la charia islamique en vigueur dans onze Etats musulmans du nord, a-t-il déploré. Cette coexistence de deux textes fondamentaux ouvre la voie à la persécution au meurtre des chrétiens au Nigeria.

" Alors que le gouvernement s’est félicité publiquement d’engranger des succès dans la lutte contre les terroristes de Boko haram, il est triste de constater que les forces de sécurité sont incapables de poursuivre et d’arrêter ceux qui attaquent les chrétiens.

Il a annoncé que son succès dans la lutte contre les terroristes est dû à l'engagement d'hélicoptères de combat, mais pourquoi ne peut-il pas utiliser les mêmes moyens de lutte pour retrouver et arrêter des terroristes ou des criminels", s’est encore interrogé Kadzai.

Pour lui, le gouvernement doit faire preuve de courage pour éviter que le fossé ne se creuse davantage entre les religions. Les persécutions de chrétiens peuvent avoir des conséquences désastreuses pour l'avenir. (source : Fides)

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