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du 29 au 31 août 2016 (semaine 35)
 


- 31 août 2016
- Mongolie
UNE PREMIÈRE ORDINATION SACERDOTALE DEPUIS DES SIÈCLES

« Je rends grâce au Seigneur qui m’a appelé à le servir au travers du sacerdoce. Je suis reconnaissant à tous ceux qui m’ont aidé à répondre à cet appel. J’espère qu’il y ait bientôt d’autres vocations au sacerdoce et à la vie consacrée.

Mgr Wenceslao Padilla, Préfet apostolique de Mongolie, qui a suivi avec constance la croissance spirituelle du jeune et de l’ensemble de l’Eglise en Mongolie, renée voici 24 ans, était entouré de plus de 40 prêtres qui ,le 28 août ont concélébré et plus de 1.500 personnes ont participé à l’événement historique qu'est l'ordination sacerdotale du Père Joseph Enkh, le premier prêtre autochtone de Mongolie depuis des siècles.

A cette fête sacerdotale étaient présents des fonctionnaires, des autorités civiles et diplomatiques, le supérieur du monastère bouddhiste de Dashi Choi Lin, Dambajav, qui a adressé des paroles d’encouragement au nouveau prêtre, en confirmant que « les bouddhistes ont de bons rapports avec les catholiques.

" Nous apprenons d’eux et ils apprennent de nous. Nous sommes heureux que l’un de nous, mongols, soit devenu prêtre de cette Eglise ». Le responsable bouddhiste a ensuite placé une étole de soie bleue au cou du prêtre à peine ordonné, qui, dans la tradition bouddhiste, symbolise le ciel et signifie donc la pureté, la bonne volonté, la bonne augure et la compassion : le geste a été applaudi par tous les participants.

« La communauté catholique en Mongolie, renait en 1992 et compte aujourd’hui plus de 1.000 baptisés, avec son premier prêtre autochtone. actuellement sont présents, dans l’ensemble, une vingtaine de missionnaires et 50 religieuses de 12 Congrégations, engagés au sein de six Paroisses.

L’Eglise a longtemps été considérée en effet comme étrangère, la foi étant importée par les missionnaires. Maintenant, cette idée pourra changer actuellement sont présents, dans l’ensemble, une vingtaine de missionnaires et 50 religieuses de 12 Congrégations, engagés au sein de six Paroisses.

En fait, le christianisme s'implanta très tôt sur la terre mongole, dès les premiers siècles, en raison de la "route de la soie. Il était de tradition nestorienne et nous le connaissons sous cette première forme sous laquelle le christianisme s'introduisit en Chine, en 635, et à peu près à la même période en Mongolie.

Une stèle de pierre, dite « la stèle nestorienne », érigée en 782 à Zhouzhi, à quelque quatre-vingts kilomètres au sud-ouest de Xi'an, décrit l'introduction du christianisme en Chine à partir de la Perse pendant le règne de Tang Taizong. Cependant en 845, Tang Wuzong décida d'éradiquer les religions professant la vie contemplative, et donc notamment le bouddhisme.

Nous ne pouvons tout remémorer. Mais rappelons eu le dimanche 25 août 2013, lors de la fête de Saint-Louis, la petite communauté catholique de Mongolie organisait une célébration en français à la cathédrale Saint-Pierre-Saint Paul d’Oulan Bator pour commémorer l’origine des liens entre la Mongolie à la France, au XIIIe siècle.

Ces relations franco-mongoles avaient en effet été initiées par le roi Louis IX,saint Louis.Aucun ambassadeur de l’Occident chrétien n’avait auparavant pénétré dans les steppes tartares où Marco Polo ne s’aventurera que quelques dizaines d’années plus tard.

Dimanche 25 août 2013, la petite communauté catholique de Mongolie organisait une célébration en français à la cathédrale Saint-Pierre-Saint Paul d’Oulan Bator. Cette messe, à laquelle étaient invités tous les membres de la communauté française (un peu plus d’une centaine) et francophone, commémorera les liens très anciens qui lient depuis le XIIIe siècle la Mongolie à la France.

La première ambassade de Louis IX partit en 1249, menée par le dominicain André de Longjumeau. Le roi de France était alors à Chypre, d’où il dirigeait la Septième croisade : il recherchait une aide militaire pour « délivrer Jérusalem des Sarrasins », mais espérait également pouvoir reprendre le projet avorté du pape Innocent IV après l’échec de ses deux ambassades successives (1244-1245) de convertir le Grand Khan .

Peu après le retour d’André de Longjumeau, Louis IX, décide d’envoyer une nouvelle ambassade, confiée à l’un de ses amis proches, le franciscain Guillaume de Rubrouck, originaire des Flandres françaises.

Si l’alliance projetée entre les chrétiens d’Occident et les Mongols ne se réalise pas, des liens diplomatiques et courtois se poursuivront jusqu’au règne de Philippe le Bel. Une relation qui se fera ensuite plus discrète jusqu’à la reconnaissance de la Mongolie par la France en 1965, l’ouverture d’une ambassade à Oulan Bator en 1966. et la renaissance d'une communauté catholique en 1992 (source
: Chrétiens orientaux. et Mepasie)

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