- 31 août 2016 - Inde
JUSTICE, APRÈS LES MASSACRES EN ORISSA
Le 25 août 2008, la violence à l’encontre de la communauté chrétienne de Kandhamal a causé la mort d’une centaine de chrétiens même si le gouvernement ne reconnaît officiellement que 38 victimes. Justice n'a pas encore été rendue.
On estime à environ 5.600 le nombre des maisons ayant été saccagées et incendiées alors que 300 églises et autres lieux de culte étaient détruits. Plus de 50.000 fidèles s’enfuirent dans les bois et ont commencé à mener une vie d’évacués afin de survivre au nettoyage ethnique.
Nombre de survivants à ces violences doivent encore se voir rendre justice. Le 2 août, la Cour Suprême de l’Inde a ordonné au gouvernement de l’Etat de l’Orissa de réexaminer 315 cas de violence, tous signalés à la police mais n’ayant pas fait l’objet d’une enquête adéquate.
Huit ans après les massacres antichrétiens qui bouleversèrent l’Etat indien de l’Orissa, les victimes n’ont pas encore obtenu justice.
Le récent retour à la maison du Père de l’Archevêque de Cuttack-Bhubaneswar, Mgr Raphael Cheenath, correspond avec les jours où l'on commémore le martyre du plus grand groupe de chrétiens en Inde depuis de nombreux siècles.
L’Eglise catholique indienne, pour sa part, célèbre déjà depuis l’an dernier, le 30 août, la Journée des Martyrs, et entend promouvoir la cause de béatification visant à reconnaître officiellement le martyre des victimes.
« Dans une vague de violence ciblée contre les dalits et les communautés tribales du district de Kandhamal, les militants fondamentalistes hindous pénétrèrent dans l’arrière-pays, tuant à l’aveuglette les personnes qui s’y trouvaient. Ils exploitèrent l’impunité garantie par l’Etat et la possible complicité de la police et d’autres organes de gouvernement.
Le défunt Archevêque a lutté pour la justice pendant toute sa vie mais de nombreux crimes doivent encore faire l’objet d’enquêtes. La recherche de la justice se poursuit .
Le 2 août, la Cour Suprême de l’Inde a ordonné au gouvernement de l’Etat de l’Orissa de réexaminer 315 cas de violence, tous signalés à la police mais n’ayant pas fait l’objet d’une enquête adéquate.
L’ONG Christian Solidarity Worldwide, dans une note envoyée à Fides, affirme : « La décision de la Cour Suprême de rouvrir 315 cas est une première étape. Nous demandons au gouvernement fédéral et de l’Etat de garantir que les auteurs de ces crimes soient arrêtés et paient pour leurs actions. Ce qui s’est passé à Kandhamal ne doit pas être oublié et nous devrons persister à demander d’affronter l’injustice ». (source : Fides)
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