- 31 août 2016 - France
LA FONDATION POUR L'ISLAM
Le ministère de l'intérieur français, chargé des cultes, a nommé hier quatre « personnalités qualifiées » au Conseil d'administration de la Fondation pour l'islam de France, qui sera présidée par Jean-Pierre Chevènement.
Il s'agit de l'écrivain marocain Tahar Ben Jelloun, de l'islamologue Ghaleb Bencheikh, du recteur de la mosquée de Lyon Kamel Kabtane, et de Najoua Arduini-Elatfani, ingénieure en construction chez Vinci et ancienne présidente du « Club XXIe siècle ».
Le Conseil d'administration comprendra en outre le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech, membre de droit, des représentants des ministères de l'intérieur, de l'éducation et de la culture, et deux membres désignés par le « comité des donateurs » de cette structure.
« La décision de cette journée constitue une nouvelle étape (...) pour réussir la construction d’un islam de France dans le respect des valeurs de la République », a redit le ministre de l'Intérieur, M. Cazeneuve.
Déjà,
en juin 2015, il avait annoncé une réflexion sur une nouvelle structure lors de la première réunion de l’instance de dialogue avec l’islam.
Cette nouvelle fondation
La première fondation, présidée par l’ancien ministre de l’intérieur Jean-Pierre Chevènement, « a vocation à soutenir des projets, dans les domaines de l’éducation, de la culture, de l’engagement des jeunes.
Elle pourra prendre en charge la formation profane des imams, le développement de la recherche en islamologie, être un acteur d’une meilleure connaissance de l’islam à travers ses productions littéraires et artistiques ».
Elle a été pensée sur le modèle de fondations d’utilité publique déjà existantes comme celle du judaïsme français, du protestantisme ou encore la fondation Notre-Dame (catholique) , qui ont des budgets indépendants.
La Fondation pour l’islam de France va, elle, partir sur une base plus modeste. Des entreprises privées ainsi que des personnes physiques désireuses d’opportunités de défiscalisation ont vocation a être approchées.
En attendant, l’Etat assistera son capital à hauteur d’environ un million d’euros, précise l’entourage de Bernard Cazeneuve. De même, la dotation non employée d’un million d’euros faite par l’industriel Serge Dassaut à l’ancienne structure de M. de Villepin lui sera transférée. (source : AFP)
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