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du 12 au 16 octobre 2016 (semaine 41)
 


- 16 octobre 2016

UN DOCUMENT DES CATHOLIQUES ET DES LUTHERIENS ALLEMANDS

Un document intitulé « Guérir la mémoire, témoigner de Jésus-Christ », a été présenté par le cardinal Reinhard Marx, président de la Conférence épiscopale allemande, l’évêque Heinrich Bedford-Strohm, président de l’Église luthérienne

Ce document de 92 pages comme on peut le lire dans « L’Osservatore Romano » des 26-27 septembre, a pour objectif de « rechercher une compréhension commune des développements ecclésiaux à partir de la Réforme protestante menée par Martin Luther » à partir de 1517.

Ce texte commun, peut-on encore lire dans le quotidien du Vatican, offre une définition des « termes théologiques fondamentaux », ainsi qu’une liste des moments-clés « qui caractérisent la mémoire collective », avec une relecture de l’histoire du mouvement œcuménique, « sans omettre les problèmes qui restent ouverts ».

L’optique dans laquelle s’inscrit cette longue déclaration commune est « celle de la guérison des blessures, du dépassement des incompréhensions et de la confiance dans l’avenir », considère « L’Osservatore Romano ».

Lors de la présentation de ce document, le cardinal Marx et l’évêque Bedford-Strohm ont souligné qu’« en 2017, pour la première fois, deux Églises séparées célébreront en communion œcuménique l’anniversaire de la Réforme ».

Tous deux ont également rappelé qu' « après des siècles de divisions et de refus réciproques, les deux principales communautés chrétiennes allemandes se retrouveront pour célébrer ensemble la’Fête du Christ’» .

« Comment nous, catholiques, pouvons-nous affirmer sincèrement qu’en réalité, il ne voulait pas fonder une nouvelle Église mais, en fait, attirer l’attention sur le Dieu clément et miséricordieux et encourager les populations de son temps à confier sans peur leur vie à Dieu ? », a interrogé le cardinal Marx.

L’archevêque de Munich et Freising sait bien que « les préjugés enracinés depuis tant d’années dans nos églises respectives pourraient constituer un obstacle à la réunification ». Mais pour lui, il est « plus que nécessaire d’affronter ensemble les événements du passé et de demander aujourd’hui pardon à Dieu ».

« Je suis sûr que le processus spirituel de guérison de la mémoire et de réconciliation réciproque, a ajouté le président de la DBK, permettront de nous approcher avec sincérité et de nous comprendre les uns les autres dans nos positions respectives. »

De son côté, le président du Conseil de l’EKD (luthérienne), estime qu’« aujourd’hui, nous pouvons affronter nos différences, ce qui est la meilleure manière de respecter les générations précédentes ». Selon lui, les conflits du passé entre protestants et catholiques sont « honteux » lorsqu’on les regarde « avec les yeux d’aujourd’hui ».

D’où la nécessité de mettre en évidence la dimension spirituelle du processus de guérison. « Une réconciliation ne peut pas s’imposer mais seulement se recevoir. Ce n’est que lorsque le souvenir du passé peut être mentionné sans que la blessure ne provoque de la douleur, qu’on peut déclarer la mémoire cicatrisée et guérie. » (source : KNA)

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