Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 16 au 20 octobre 2016 (semaine 42)
 


- 20 octobre 2016
-
ELISABETH DE LA TRINITE, UN HERITAGE POUR NOTRE TEMPS

Le dimanche 16 octobre, le Pape François au nom de l'Eglise le Pape a reconnu la sainteté de sept bienheureux dont, parmi eux, la carmélite Elisabeth de la Trinité, qui a laissé un héritage spirituel majeur pour l’Eglise, et pour notre temps.

Sainte Elisabeth de la Trinité, née en 1880, ne vécut que cinq années au carmel de Dijon. et est décédée en 1906, à l’âge de vingt-six ans, Elle a découvert et vécu, au cours de sa courte existence, une intimité exceptionnelle avec Dieu. Intimité exceptionnelle, mais néanmoins accessible à toutes et tous, et très actuelle.

Elle n’a cessé de dire et d’écrire combien nous sommes aimés d’un Dieu proche, à la tendresse toute maternelle. La sainte a développé toute sa spiritualité sur ce que l’Eglise appelle l »inhabitation de la Trinité« : la foi et l’expérience selon laquelle Dieu, Trinité, habite au fond de notre être. Une expérience décrite notamment, il y a cinq siècles, par une autre sainte carmélite: Thérèse d’Avila.

Progressivement, elle prend conscience que la Trinité habite en elle et en chaque être humain. Parallèlement, elle suit l’itinéraire d’une jeune fille de son âge, coquette et talentueuse au piano, au point d’obtenir le premier prix du conservatoire à 13 ans. Malgré une vie mondaine agréable, Elisabeth se sent attirée par le Carmel et s’engage à vivre toujours plus unie au Christ.

Lorsqu’elle a 19 ans, Elisabeth obtient le consentement de sa mère qui l’autorise à entrer au Carmel lorsqu’elle aura 21 ans, âge de la majorité.

Elle connait « des moments d’extases sublimes. Puis, la foi d’Elisabeth est mise à l’épreuve, car après avoir connu de grands élans mystiques, elle se dit « insensible comme une bûche« . Les signes sensibles diminuant, elle doit poser des actes de foi pure, comme l’ont fait avant elle tous les grands mystiques.

Après sa prise d’habit , les doutes l’assaillent, elle semble perdue. Ce sont ses lectures de saint Jean de la Croix, sainte Catherine de Sienne et de la petite Thérèse qui vont alors l’accompagner et modeler progressivement sa spiritualité.

Cette nuit de la foi et les doutes très forts qui l’accablent seront dissipés au cours de l’oraison, la veille de sa profession perpétuelle : « En la nuit qui précéda le grand jour, tandis que j’étais au chœur dans l’attente de l’Époux, j’ai compris que mon ciel commençait sur la terre, le ciel dans la foi, avec la souffrance et l’immolation pour Celui que j’aime. »

« Même au milieu du monde, on peut L’écouter dans le silence d’un cœur qui ne veut être qu’à Lui. C’est là, tout au fond dans le ciel de mon âme que j’aime Le trouver, puisqu’Il ne me quitte jamais« , écrit Elisabeth

Le silence est une dimension fondamentale pour Elisabeth, car c’est la condition pour écouter. « Ce n’est pas une séparation matérielle des choses extérieures, mais une solitude de l’esprit, un dégagement de tout ce qui n’est pas Dieu« , dit-elle. Faire taire le bruit et être « seule avec le Seul« .

Elisabeth veille toujours à accompagner chacun avec délicatesse et de manière personnelle. Dans une lettre,elle se veut rassurante : « Ne te trouble pas quand tu es prise comme maintenant et que tu ne peux faire tous tes exercices: on peut prier le bon Dieu en agissant, il suffit de penser à Lui. Alors tout devient doux et facile, puisque l’on n’est pas seul à agir et que Jésus est là. »

Atteinte de la maladie d’Addison qui progresse rapidement. Elle connait une rémission à partir du Samedi saint 1906. « Je m’affaiblis de jour en jour et je sens que le Maître ne tardera plus beaucoup à venir me chercher. Je goûte, j’expérimente des joies inconnues : les joies de la douleur… Avant de mourir je rêve d’être transformée en Jésus crucifié« .

Après neuf jours d’agonie, Elisabeth meurt le 9 novembre 1906, dans son carmel de Dijon. (source : CEF - Nominis)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil