Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du lundi 10 au jeudi 13 octobre 2016 (semaine 41)
 


- 31 octobre 2016
- Suède
TOURNER NOS REGARDS VER L' AVENIR

Une récente audience avec des luthériens allemands éclaire ce rassemblement en Suède qui « s'inscrit dans la continuité des développements entre catholiques et luthériens ainsi que les dons qui ont été reçus grâce au dialogue ».

"L'Eglise doit être en réforme permanente", déclare le Pape recevant, le 13 octobre, un millier de pèlerins luthériens allemands. Au cours de l’audience, le Pape a notamment affirmé que “l’Eglise doit être en réforme permanente”, grâce aux saints.

“ Rendons grâce à Dieu parce qu’aujourd’hui, luthériens et catholiques, marchent ensemble sur la voie qui va du conflit vers la communion”, a déclaré le pape. “Nous avons déjà parcouru ensemble une partie importante de cette route”, a-t-il ajouté, soulignant la joie que procure “la fraternité retrouvée” malgré la douleur causée par les divisions encore existantes. Il a relevé que la présence aussi nombreuse et enthousiaste de ces pèlerins était un signe évident de cette fraternité.

Après leur avoir demandé d'unir leur prière à la sienne, il a répondu à une série de questions posées par des jeunes. Il a ainsi articulé sa première réponse autour de la figure de saint Paul et de sa notion de la grâce, véritable “carte d’identité” du chrétien, a-t-il expliqué.

“Nous sommes choisis, pardonnés et en chemin vers Jésus Christ”, a ajouté le Pape, notant que ces trois choses sont les caractéristiques qui figurent sur notre carte d’identité. “Nous n’avons pas choisi le Christ, c’est lui qui nous a choisis et ceci est une pure grâce”.

Abordant la nécessité de réformer ou non l’Eglise, il a expliqué que “l’Eglise doit être en réforme permanente”, comme le préconisaient des théologiens du Moyen-Age. Désignant les saints comme “les plus grands réformateurs”, il a précisé que tous ceux qui ont le cœur empli de l’Evangile, “qu’ils soient dans l’Eglise catholique ou réformée (…) ceux-là sont les vrais réformateurs”.

Il a enfin répondu à un jeune étudiant en théologie qui lui demandait ce qu’il aimait ou non dans l’Eglise luthérienne: “Ce qui me plaît, ce sont les luthériens qui veulent à tout prix suivre Jésus-Christ. Ce qui ne me plaît pas, ce sont les catholiques tièdes et les luthériens tièdes”.

Le pape a ainsi pointé cette contradiction que représentent ceux qui se disent chrétiens, mais qui s’opposent aux réfugiés ou aux autres religions. “La maladie, le péché, que Jésus condamne le plus est l’hypocrisie”, a-t-il alors déclaré.

“ Moi aussi je veux poser une question”: “Qui sont les meilleurs, les catholiques ou les évangéliques?”, a-t-il plaisanté. Après un éclat de rire général, le Pape a finalement répondu: “Quand nous sommes tous ensemble nous sommes les meilleurs !”.

Evoquant son voyage prochain en Suède, le 31 octobre, et la commémoration des 500 ans du luthéranisme, le Pape expliqué qu’une raison essentielle de cette commémoration sera de “tourner nos regards vers l’avenir”, en vue d’un témoignage chrétien commun au monde d’aujourd’hui “qui a tant soif de Dieu et de sa miséricorde”. Le pontife a ainsi insisté sur la nécessité de rendre visible cette miséricorde, encourageant les jeunes luthériens à en être les témoins. (source : VIS)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil