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du 20 au 23 octobre 2016 (semaine 42)
 


- 23 octobre 2016
- Algérie
DE NOUVEAUX COURANTS ISLAMISTES oasis afra

Après les excès de l’Islam salafiste ou djihadiste, un ancien courant spirituel musulman enraciné dans la tradition a repris sa place dans la société algérienne. Parmi ces courants il y a, notamment, celui qui fait référence à l’Islam spirituel, le soufisme.

Après la tentative de prise de pouvoir par la violence conduite par le FIS et les GIA de 1990 à 2000, la société algérienne a pris conscience des dangers de cette lecture politique de l’Islam. Et dans presque toutes les régions du pays, mais peut-être davantage dans l’Ouest algérien, des groupes se sont formés qui ont redonné vie aux anciennes institutions de l’Islam soufi.

Malgré cette opposition (ou peut-être à cause de cette opposition), les différentes confréries religieuses présentes dans le pays ont repris leur influence, fondant même parfois de nouvelles structures près des grandes villes, et gagnant du terrain en milieu urbain, voire même parmi les universitaires. Deux Fédérations nationales des zaouias se sont développées offrant même leur présidence au chef de l’État.

Ce retour du soufisme suscite des recherches sur les sources de ce mouvement. Sidi Boumedienne, vénéré à Tlemcen, mais andalou d’origine, vient de faire l’objet d’un colloque international à Béjaia où il avait enseigné. Ibn ‘Arabî a aussi été le thème d’un autre colloque universitaire organisé dans le cadre des initiatives annuelles de la structure « Les routes de la foi » qui dépend du Centre de Recherche du Ministère de la Culture.

Dans ce courant de l’Islam spirituel, mais en dehors des mouvements proprement soufis, on commence même à rencontrer des initiatives qui proposent un message très fort, mais avec d’autres références. On peut donner deux exemples récents qui l’illustrent. D’abord celui de Karima Berger, écrivaine d’origine algérienne vivant en France, qui a récemment été choisie à Paris comme Présidente du mouvement des écrivains spirituels.

La tradition de discrétion de l’expérience soufie ne lui permet pas de tenir dans la société algérienne une place aussi remarquable que d’autres initiatives qui recourent systématiquement à la médiatisation. Mais il est clair qu’après les excès de l’Islam salafiste ou pire encore de l’Islam actuel du djihad, un nouveau courant spirituel musulman, authentiquement enraciné dans la tradition, a repris sa place dans la société algérienne et doit être considéré comme un des éléments vivants du patrimoine universel disponible pour chacun dans sa recherche spirituelle. (source
: Oasis)

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