Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 4 au 6 novembre 2016 (semaine 44)
 


- 6 novembre 2016
-
QUELQUES REFLEXIONS CHOISIES DANS DIX QUESTIONS

Dans un entretien publié par la revue jésuite "La Civiltà Cattolica" et par le quotidien danois Dagens Nyheter, le 28 octobre, à la veille deux jours de son voyage en Suède, le Pape confie ses attentes et sa vision de la Réforme.

« Mon attente est celle de parvenir à faire un pas de proximité. La proximité fait du bien à tous, assure-t-il . La distance nous rend malades. »

« Lorsque nous nous éloignons, poursuit François, nous nous refermons sur nous-mêmes et devenons des monades, incapables de nous rencontrer. Nous nous laissons prendre par les peurs. Il nous faut apprendre à nous transcender pour rencontrer les autres.

« Si nous ne le faisons pas, prévient-il, nous aussi, chrétiens, risquons de nous rendre malades de divisions. »

Pour le Pape, les catholiques peuvent « approfondir » deux aspects fondamentaux en s’inspirant de la tradition luthérienne, résumés dans les mots de « réforme » et « d’Écriture ». « Au début, explicite le pape, Luther fit un geste de réforme dans un moment difficile pour l’Église. Luther voulait apporter une solution à une situation complexe. »

« Puis, continue le Pape, ce geste, – y compris de fait de situations politiques, pensons aussi au cuius regio, eius religio –, est devenu un « état » de séparation, et non un « processus » de réforme de toute l’Église, qui est pourtant fondamental, car l’Église est semper reformanda », reprenant ainsi la formule protestante selon laquelle l’Église est toujours à réformer.

" C’est cette « demande de réforme » qui a nourri les discussions des cardinaux lors des Congrégations générales précédant le conclave de 2013, rappelle le Pape.

Quant à l’Écriture, le Pape salue le « grand pas » accompli par Luther, qui a « mis la Parole de Dieu entre les mains du peuple ».

Saluant la déclaration commune sur la justification, signée en 1999 à Augsbourg, le pape encourage la poursuite des discussions doctrinales, mais estime aussi que cet aspect du dialogue ne « sera pas facile ».

« Faire quelque chose ensemble est une forme de dialogue élevée et efficace. » Travailler ensemble, « sans communautarisme », telle est la vision du Pape

« Les Églises jeunes ont un esprit plus frais, tandis qu’il existe des Églises vieillissantes, un peu endormies, qui semblent seulement intéressées à conserver leur espace, » détaille le Pape. « Ce n’est pas qu’il manque l’Esprit, mais celui-ci est enfermé dans une structure.

" Je le reconnais : je sais qu’elles sont nécessaires, mais j’ai beaucoup de mal à mettre mon espérance dans les organigrammes. » C’est l’Esprit qui donne la « capacité de rêver, de prophétiser » : « Enfermés dans des perspectives rigides, il n’y a pas de possibilité de réforme. »

En se rend dans les pays les plus sécularisés d’Europe comme la Suède, le Pape affirme que « la route de la transcendance fait de la place à Dieu, et en cela, même les petits pas sont importants.
(source : News.va)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil