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du 9 au 13 décembre 2016 (semaine 49)
 


- 13 décembre 2016 -
A la messe de Sainte Marthe
MEDIATEURS OU INTERMEDIAIRES

Le Pape a remis "idéalement" a des séminaristes les icônes de saint Polycarpe, de saint François-Xavier et de saint Paul sur le point d’être décapité, leur recommandant de vivre le sacerdoce en authentiques médiateurs entre Dieu et le Peuple,

Tel est le profil authentique du prêtre tracé par le Pape lors de la Messe célébrée dans la matinée du vendredi 9 décembre dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Dans cette perspective, par ces trois icones, le Pape a voulu indiquer, en les empruntant « à l’histoire de l’Eglise, trois icônes qui nous aideront : trois icônes de prêtres médiateurs et non pas intermédiaires ».

La première icône est celle du « grand Polycarpe, la version néotestamentaire d’Eléazar : âgé, digne, maître de lui-même, ne négociant pas sa vocation et allant courageusement au bûcher et quand le feu l’entoure, les fidèles qui étaient là ont senti l’odeur du pain ». Et « ainsi finit un médiateur : comme un morceau de pain pour ses fidèles ».

Et si dans la première icône est représenté « un vieillard », dans la deuxième voici « un jeune : saint François-Xavier » qui « meurt sur la plage de San-Cian, en regardant la Chine, à l’âge de quarante-six ans ». Mais l’attitude de saint François-Xavier est de dire : « Que ta volonté soit faite, Seigneur ». Il « sait uniquement lui dire : "J’ai confessé ton nom jusqu’à la fin" ».

Comme troisième icône, « très belle aussi et qui fait pleurer », celle du « vieillard Paul aux Trois Fontaines : ce matin-là, tôt, les soldats sont allés le prendre et lui marchait courbé, comme s’il avait un poids sur les épaules ».

Paul « savait très bien que ce qui lui arrivait était dû à la trahison de certaines personnes au sein de la communauté chrétienne : mais lui a tant lutté dans sa vie qu’il s’offre au Seigneur comme un sacrifice ». Et « il finit ainsi ». Le Pape a confié éprouver « tant de tendresse » en « regardant Paul de derrière, qui marche jusqu’au moment de sa décapitation ».

En faisant observer que dans le passage de l’évangile de Matthieu (11, 16-19) proposé par la liturgie, « il y a beaucoup de chrétiens insatisfaits qui ne réussissent pas à comprendre ce que le Seigneur nous a enseignés : ils ne réussissent pas à comprendre le noyau de la révélation de l’Evangile ».

S’adressant directement « aux séminaristes et aux formateurs », le Pape a posé la question de savoir pourquoi « il y a également des prêtres insatisfaits ». « Parce que leur cœur est loin de la logique de Jésus ».

Mais « quelle est la logique de Jésus qui donne pleine satisfaction à un prêtre? » : c’est « la logique du médiateur ». Jésus est « le médiateur entre Dieu et nous ; et nous devons prendre ce chemin de médiateurs et non pas l’autre figure qui lui ressemble tant mais qui n’est pas la même : celle d’intermédiaires ».

Parce qu’il y a « une différence entre un médiateur et un intermédiaire ». En effet, « l’intermédiaire fait son travail et reçoit son salaire ».

« Le médiateur, en revanche se perd lui-même pour unir, il donne sa vie, soi-même, et le prix est celui-ci : sa vie, il paie de sa vie, de sa fatigue, de son travail, tant de choses ».

Et « le curé » donne sa vie précisément pour « unir le troupeau, pour unir les gens, pour les conduire à Dieu ». Parce que « la logique de Jésus comme médiateur est la logique de s’anéantir soi-même ». Cela est donc « la logique : s’anéantir ». « Le prêtre est un médiateur très proche de son peuple, très proche ».

L’intermédiaire « est celui qui est un fonctionnaire : il fait son métier, il fait les choses plus ou moins bien, puis il finit son travail et en prend un autre ». L’intermédiaire ne sait pas ce que signifie se salir les mains ; le médiateur vit en se salissant les mains parce qu’il est au milieu, de son peuple, là, dans la réalité, comme Jésus : sali par nos péchés ».

« Pour se rendre importants, les prêtres "intermédiaires" empruntent le chemin de la rigidité : tant de fois, détachés des gens, ils ne savent pas ce qu’est la douleur humaine ; ils perdent ce qu’ils avaient appris chez eux ». En perdant ces choses, ils sont rigides, des rigides qui déchargent sur les fidèles tant de choses qu’ils ne portent pas, comme le disait Jésus aux intermédiaires de son époque ».

En somme, « la rigidité » signifie « le fouet à la main avec le peuple de Dieu : "cela peut se faire, cela ne peut pas se faire" ». Alors, «que tant de gens qui s’approchent en cherchant un peu de réconfort, un peu de compréhension, sont éloignés par cette rigidité »

« Avec la rigidité » il y a aussi la mondanité, être du monde». Ainsi, « un prêtre mondain, rigide, est un prêtre insatisfait parce qu’il a pris le mauvais chemin ».

« Dans l’examen de conscience – a dit le Pape considérez cela : aujourd’hui, est-ce que je suis fonctionnaire ou médiateur ? Est-ce que je me suis protégé moi-même, ai-je cherché moi-même, mon confort, mon ordre ou ai-je fait en sorte que la journée soit au service des autres ? ».

L’attitude juste, est celle de garder toujours « la porte ouverte » et de sourire : «Même au milieu de tant de difficultés, le médiateur sourit, il est tendre, le médiateur a de la tendresse, il sait caresser un enfant ».

En revanche, a averti le Pape, « l’intermédiaire est triste, toujours avec ce visage triste ». Par contre, « le médiateur est ouvert : le sourire, l’accueil, la compréhension , les caresses et au milieu des difficultés, il a la joie ». (source
: News.va)

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