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du 9 au 13 décembre 2016 (semaine 49)
 


- 13 décembre 2016 -

LE PAPE RECOIT DES JOURNALISTES FLAMANDS

La laïcité, le fondamentalisme, les défis que doivent affronter les jeunes et l’Europe, le bilan du jubilé de la miséricorde comme d'autres thèmes fréquemment abordés par le Pape, le sont ici dans l'hebdomadaire""Tertio".

Dans cet hebdomadaire belge catholique de langue flamande, ce sont ainsi quelques rappels fondamentaux repris dans ses diverses rencontres, dans ses audiences générales, comme dans les "Angelus", etc...

Tout d’abord la laïcité qui ne doit pas être confondue avec le laïcisme. Vouloir séparer la religion de la vie publique « est une conception désuète ». Pas question pour le Pape de fermer les portes à la transcendance. Cette vision des choses, explique-t-il, nous vient des 'Lumières', or l’ouverture à la transcendance « fait partie de l’essence humaine ».

S’adressant à des lecteurs belges, d’un pays marqué par le terrorisme islamiste, le Pape a répété que « nulle religion en tant que telle ne peut fomenter la guerre ». « Ce serait proclamer sa foi en un dieu de destruction, un dieu de haine » précise-t-il avant de rappeler : « On ne peut pas faire la guerre au nom de Dieu », « au nom de n’importe quelle religion ».

Il reconnait que « toutes les religions ont des groupes fondamentalistes, toutes, même la nôtre ». Ces petits groupes extrémistes , ajoute-t-il, « ont rendu malade leur propre religion ».

La Belgique, comme d’autres pays européens, a célèbré le centenaire de la Première Guerre mondiale. Le Pape reprend alors son concept de troisième guerre mondiale, dénonçant une fois de plus les fabricants d’armes qui les vendent à ceux qui nous combattent.

Concernant l’Europe, il regrette, dans ce contexte de violence, qu’il n’y ait pas de vrais leaders politiques comme Schumann, De Gasperi ou Adenauer. « L’Europe a besoin de leaders qui aillent de l’avant » s’exclame-t-il, rappelant ce qu’il avait dit notamment à Strasbourg devant le Parlement européen.

Puis, il est revenu sur le jubilé de la miséricorde, se félicitant que de nombreuses personnes se soient « senties appelées à se réconcilier avec Dieu » et à « sentir la caresse du Père ».

Concernant la synodalité de l’Église, il affirme qu’elle « nait de la communauté, de la « base ». « Ou bien il y a une Église pyramidale, où on fait ce que Pierre dit, ou bien il y a une Église synodale, où Pierre reste Pierre mais dans le même temps accompagne l’Église ». Une vision théologique proche de la théologie ecclésiale orthodoxe.

La synodalité, c’est donc « ne pas faire tomber du haut vers le bas mais écouter les Églises, les harmoniser et discerner ». Lors des derniers synodes sur la famille, il y a « une liberté d’expression très grande ». Chacun « a dit ce qu’il pensait sans peur de se sentir jugé ». « Pierre est le garant de l’unité de l’Église » et « a besoin d’avancer dans la synodalité », ce que font les orthodoxes.

Alors qu’il a entamé une vaste réforme des médias du Vatican, le Pape a souligné que les moyens de communication « ont une responsabilité très grande », pouvant fonder « une bonne ou une mauvaise opinion ».

« Les moyens de communication participent à la construction d’une société, mais pour en dire la réalité, pour faire penser et éduquer ». Il met en garde cependant sur les tentations qui guettent les médias, notamment la calomnie qui « annule la personne ».

Enfin, le Pape donne quelques conseils aux prêtres : qu’ils n’aient pas honte « d’avoir de la tendresse ». « Aujourd’hui, nous avons besoin d’une révolution de la tendresse en ce monde qui pâtit de la cardiosclérose ». (source : .News.va)

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