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du 9 au 13 décembre 2016 (semaine 49)
 


- 13 décembre 2016
- France
LES DIVERSES INSTRUMENTALISATIONS DE LA LAICITE

À l’occasion de la journée nationale de la laïcité, vendredi 9 décembre, un appel signé par de nombreux « laïques » dénonce les instrumentalisations du principe républicain aujourd'hui malmené et appelle donc au respect de la loi de 1905.

Dans le texte, les auteurs dénoncent, en premier lieu, ceux qui détournent ce principe « de paix » et « d’unité » à des fins identitaires : « l’Extrême droite, de tradition pourtant anti-laïque depuis toujours, veut s’approprier le mot pour mieux distiller son venin xénophobe ». Et Jean-Louis Bianco veut calmer les esprits

Au-delà de positions extrêmes, la question de la place à accorder à la religion musulmane crée des débats souvent tendus aussi bien à gauche qu’à droite, chez les élus comme dans le monde intellectuel.

Face à la multiplication des affaires de voile, de menus scolaires et autres « burkinis », l’appel n’entre pas dans les polémiques mais affirme une position de principe : « Non, l’Islam ne serait pas par nature plus hermétique aujourd’hui à la laïcité que ne l’était le culte catholique en 1905. La laïcité n’a pas à s’adapter à une religion, de même qu’aucun croyant ne peut réclamer de droits particuliers. »

Le texte souligne deux risques actuels de dévoiement de la laïcité. Le premier est la tentation de renforcer le contrôle du comportement des individus, en multipliant par exemple les lois d’interdiction du port de signes religieux.

« La République ne juge personne selon ses croyances ou appartenances présumées. Ce n’est ni une police de la pensée, ni une option philosophique parmi d’autres valeurs particulières. »

La deuxième dérive consiste en une remise en cause du principe de neutralité de la puissance publique qui ne doit ni s’immiscer dans l’organisation des religions, ni privilégier l’une d’elles au détriment des autres.

« La République est séparée des religions, elle n’a pas à organiser les cultes », affirmentt les signataires. De même, « la République ne tranche pas parmi les cultes plus ou moins respectables : elle demeure indifférente, dans la seule limite du respect de l’ordre public et des lois communes. »

Au nom de la neutralité, le texte appelle les élus et les représentants de la République à « conserver cette neutralité dans leurs fonctions. »... « Nous, militants laïques, par-delà parfois des divergences d’analyse, en appelons à la constitution d’un front commun autour des fondements de la laïcité républicaine, telle que définie par la loi de 1905. »

Secrétaire général de la Libre Pensée, à l’origine de l’initiative, David Gozlan assume la tonalité « consensuelle » de l’appel pour rassembler largement. « On dépasse le cadre partisan où chacun défend sa chapelle.

Depuis la mise en ligne de cet appel, mercredi 7 décembre, on a déjà plus de 2000 signatures » se réjouit le militant qui peine toutefois à expliciter certaines saillies allusives de cet appel où l’on peut lire notamment : « On n’est pas laïque, quand on se fait le porte-parole des discours les plus réactionnaires du Vatican en appelant à la suppression du Planning familial. » (source
: AFP)

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