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du 9 au 13 décembre 2016 (semaine 49)
 


- 13 décembre 2016
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LEUR REDONNER LE SENS DE L'EXISTENCE

" Notre culture s’est éloignée de ses racines judéo-chrétiennes, de ce qui l’équilibrait. Nous vivons les conséquences de l’absence de sens donné à l’existence, et l’absence de foi en une vie éternelle. "

" Notre puissant individualisme est le résultat de la post-modernité, un sentiment absolu que ma vérité personnelle est la seule vérité, que mon avenir est le seul avenir qui compte. Lorsque l’on m’ôte cet avenir rêvé, je perds le sens de l’éternité, de la famille, de la communauté. Il ne me reste que ma colère," fait remarquer Dr. Justin Welby, archevêque de Cantorbéry et primat de la Communion anglicane

Alors a déception et la colère grondent, ces temps-ci, dans bon nombre de démocraties occidentales.

Dans des pays émergents aussi, on observe une colère contre une réalité commune à tous les pays occidentaux et émergents : celle de la mondialisation. Il est frappant d’observer un retour de la violence religieuse.

" C’est le cas dans l’hindouisme – avec le nationalisme hindouiste –, dans le bouddhisme – avec les radicaux du Myanmar et du Sri Lanka –, parmi les juifs radicaux au Nord d’Israël attaquant des églises, dans le monde musulman, bien entendu, et parmi les chrétiens, en République centrafricaine ou au sein des milices chrétiennes qui s’en prennent aux mosquées.

" Notre génération avait cru que cette violence religieuse appartenait au passé. Ce n’est pas le cas.

" Les explications sont sociologiques, économiques autant que religieuses. L’économie mondiale est dominée par la loi du marché. Elle semble exclure les valeurs éternelles de chacune de ces sociétés. Face à des évolutions très rapides, les populations deviennent inquiètes, prudentes et se retranchent derrière ce qu’elles pensent être leur identité.

" Il n’y a pas de solution magique. Mais nous avons besoin de lutter contre les inégalités : dans la finance, l’éducation, le logement, la santé et l’environnement. Les États doivent montrer clairement qu’ils sont du côté des pauvres. Cela demande une repentance profonde, si je parle en chrétien, et un changement de direction de la part de tous ceux qui contrôlent les ressources de la planète.

" Nous ne pouvons pas considérer nos seuls intérêts. C’est la priorité. La mondialisation doit retrouver une vision par laquelle elle sera au service des pauvres, sans quoi elle n’aura aucun droit moral à exister.

" Alors quelle vision redonner à l’Occident pour qu’il soit capable de générosité, demande Dr. Justin Welby. Comment insuffler de nouveau de l’espoir ?

Il ajoute alors  : Dans son encyclique "Caritas in Veritate", le pape Benoît XVI a évoqué la nécessité d’introduire plus fortement dans notre doctrine sociale chrétienne le concept de gratuité. C’est une vraie piste.

Deuxièmement, pour répondre à la colère, il faut montrer que l’on entend et que l’on comprend cette colère. Il ne s’agit pas de l’encourager, ni de la nourrir. Les gouvernements doivent reconnaître leurs échecs, sans surtout rejeter la faute sur d’autres. Nous devons tous ensemble travailler au renouveau de la communauté. (source : COE)

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