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du 27 au 31 décembre 2016 (semaine 52)
 


- 31 décembre 2016
- Chine
ABSENCE DES SIGNAUX POSITIFS ATTENDUS PAR LE SAINT-SIEGE

Le 29 décembre, dans la capitale chinoise, la IXe Assemblée nationale des représentants catholiques "officiels"s’est achevée par un salut au Saint-Sacrement en la cathédrale de Pékin, Mais ce n'était pas ce que Rome attendait.

La cérémonie était présidée par Mgr Ma Yinglin, évêque "illégitime" de Kunming, qui avait été reconduit la veille dans ses fonctions de président du Conseil des évêques catholiques de Chine.

La démarche, pour ecclésiale qu’elle soit, si elle ne cache pas la foi de l'Eglise officielle, garde la tonalité très « officielle » d’une assemblée qui, durant les trois jours qu’elle a duré, a été placée non sous la direction de responsables de l’Eglise catholique mais de hauts dirigeants gouvernementaux chinois.

Du 27 au 29 décembre, la présidence de l’assemblée a en effet été assurée par Zhang Yijiong, vice-directeur du Département du Front uni, l’instance sous laquelle sont placées les religions officiellement reconnues en Chine populaire.

Et, avant de se déplacer à la cathédrale de Pékin, les 365 délégués de la IXème Assemblée nationale des représentants catholiques avaient été reçus dans le Grand Hall du peuple, place Tiananmen, par Yu Zhengsheng, membre du Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste et président de l’Assemblée consultative du peuple chinois, la deuxième Chambre du Parlement chinois, ainsi que par Liu Yandong, Vice-Premier ministre, et Sun Chunlan, directrice du Département du Front uni.

La qualité et le nombre de ces hauts responsables chinois disent assez combien cette Assemblée nationale des représentants catholiques, présentée par la Chine comme l’instance souveraine de l’Eglise catholique en Chine, est bien une institution voulue et dirigée par le gouvernement chinois.

Et non une expérimentation propre à l’Eglise de Chine qui, dans une démarche synodale inédite, chercherait à associer à la direction de l’Eglise locale des prêtres, des religieuses et des laïcs, souvent désireux de poursuivre, une réelle action pastorale celle qui conduit les fidèles à Jésus-Christ, réellement et par delà les "juridictions".

Convoquée juste après Noël, cette « IXe Assemblée nationale des représentants catholiques » a réuni pendant trois jours, dans un hôtel de la capitale, 365 délégués venus de tout le pays, soit 59 évêques, 164 prêtres, 30 religieuses et 112 laïcs. L’une des tâches de l’assemblée était de renouveler les dirigeants des instances « officielles » de l’Eglise de Chine, six ans après la VIIIe Assemblée, qui s’était tenue en 2010.

Tâche dont se sont acquittés les délégués en élisant le 28 décembre les personnalités qui assumeront durant les cinq prochaines années la direction de l’Association patriotique des catholiques chinois et celle de la Conférence des évêques « officiels » de Chine.

Il n'en reste pas moins que nous ne pouvons connaître les véritables pensées de chacun. La désignation de ces responsables s’est fait par élection, pour autant que l’on puisse utiliser ce terme dans un système où le résultat des consultations électorales est décidé en amont par les instances dirigeantes chinoises. qui vous fait courroie de transmission du Parti et du gouvernement sur l’Eglise de Chine, mais aussi. en même temps, participant et pasteur d'une vie sacramentelle réelle.

Or les négociations avec Pékin seraient en passe d’aboutir pour la nomination des évêques en Chine. Mais une situation nouvelle vient
ajouter une nouveau partenaire marqué par l’émergence d’ordinations épiscopales illicites dans la partie clandestine de l’Église catholique chinoise.

Le Saint-Siège a durement réagi lundi 7 novembre face à l’émergence d’ordinations épiscopales illicites dans la partie clandestine de l’Église catholique chinoise, qui jusque là semblait vouloir rester fidèle aux décisions de Rome et semble maintenant vouloir passer outre à ces décisions pour mettre en place une vie sacramentaire "ecclésiale."

Dans ces situations, la présence réelle eucharistique et la pastorale missionnaire issue de la vie sacramentelle, dépend-elle seulement d'une situation canonique ou juridictionnelle.

L'Eglise clandestine rappelle qu'elle ne veut pas être une Eglise "effacée par le "juridique".". (source : Mepasie)

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