Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 11 janvier 2017 (semaine 02)
 


- 11 janvier 2017
-
DISCOURS AU CORPS DIPLOMATIQUEeglise bba

Le lundi 9 janvier le Pape a rappelé aux ambassadeurs que cent ans après l’année terrible 1917, «la paix est encore et un lointain mirage» pour trop de personnes, alors que le monde connait de nombreux conflits et de nombreuses crises.

ou crises, le Pape estime qu’il est «important d’adresser une parole d’espérance qui indique aussi une perspective et des chemin».

Réaffirmant plusieurs principes fondamentaux souvent dévelopés, il a commencé en rappelant le rôle fondamental que les religions ont à jouer pour promouvoir la paix.

C'est un «le besoin urgentque de guérir les blessures du passé et de cheminer ensemble vers des buts communs», comme l’ont démontré les différentes rencontres et échanges entre le Pape et les autres Églises chrétiennes.

" À l’heure où «l’expérience religieuse peut parfois être utilisée comme prétexte de fermetures, de marginalisations et de violences», ce «dialogue est possible et nécessaire». Le Pape renouvelle donc son appel «à toutes les autorités religieuses afin qu’elles soient unies pour rappeler avec force qu’on ne peut jamais tuer au nom de Dieu».

... " Je voudrais donc consacrer la rencontre d’aujourd’hui au thème de la sécurité et de la paix, puisque dans le climat d’appréhension générale pour le présent et d’incertitude et d’angoisse pour l’avenir, dans lequel nous nous trouvons immergés, je pense important d’adresser une parole d’espérance, qui indique aussi une perspective de chemin.

..."Dans cette perspective, j’exprime ma vive conviction que chaque expression religieuse soit appelée à promouvoir la paix. On a pu l’expérimenter de manière significative au cours de la Journée mondiale de prière pour la paix, qui s’est tenue à Assise en septembre dernier, au cours de laquelle les représentants des différentes religions se sont retrouvés pour « prêter notre voix à tous ceux qui souffrent, à tous ceux qui sont sans voix et sans personne qui les écoute »[7], comme aussi au cours de ma visite au Temple Majeur de Rome ou à la Mosquée de Bakou.

" Nous savons combien n’ont pas manquées les violences motivées religieusement, à partir justement de l’Europe, où les divisions historiques entre les chrétiens ont duré trop longtemps. Dans mon récent voyage en Suède, j’ai voulu rappeler le besoin urgent de guérir les blessures du passé et de cheminer ensemble vers des buts communs.

"...Malheureusement, nous sommes conscients qu’encore aujourd’hui, l’expérience religieuse, au lieu d’ouvrir aux autres, peut parfois être utilisée comme prétexte de fermetures, de marginalisations et de violences.

Je me réfère particulièrement au terrorisme de matrice fondamentaliste, qui a fauché encore l’année dernière de nombreuses victimes dans différents pays, en Afghanistan, Bengladesh, Belgique, Burkina Faso, Egypte, France, Allemagne, Jordanie, Irak, Nigeria, Pakistan, États-Unis d’Amérique, Tunisie et Turquie. Ce sont des gestes vils, qui utilisent des enfants pour tuer, comme au Nigéria ; ils visent celui qui prie, comme dans la Cathédrale copte du Caire, ou simplement celui qui se promène dans les rues de la ville, comme à Nice et à Berlin, ou simplement celui qui fête l’arrivée du nouvel an, comme à Istanbul.

" Il s’agit d’une folie homicide qui abuse du nom de Dieu pour semer la mort, dans la tentative d’affirmer une volonté de domination et de pouvoir. Je fais donc appel à toutes les autorités religieuses afin qu’elles soient unies pour rappeler avec force qu’on ne peut jamais tuer au nom de Dieu. Le terrorisme fondamentaliste est un fruit d’une grave misère spirituelle, à laquelle est souvent liée aussi une grande pauvreté sociale. Elle peut être pleinement vaincue seulement avec la contribution commune des leaders religieux et politiques.

" Chers Ambassadeurs, La paix est un don, un défi et un engagement. Un don parce qu’elle jaillit du cœur même de Dieu ; un défi parce qu’elle est un bien qui n’est jamais acquis et qui est toujours à conquérir ; un engagement parce qu’elle exige le travail passionné de toute personne de bonne volonté dans sa recherche et sa construction.

... Il n’y a donc pas de véritable paix sinon à partir d’une vision de l’homme qui sache en promouvoir le développement intégral, en tenant compte de sa dignité transcendante, puisque « le développement est le nouveau nom de la paix » [20], comme le rappelait le Bienheureux Paul VI. Ceci est donc mon souhait pour l’année qui vient de commencer : qu’entre nos pays et leurs peuples les occasions de travailler ensemble et de construire une paix authentique puissent grandir. Pour sa part, le Saint-Siège, et en particulier la Secrétairerie d’État, sera toujours disponible pour collaborer avec tous ceux qui s’engagent à mettre fin aux conflits en cours et apporter soutien et espérance aux populations qui souffrent.

.... Dans la liturgie nous prononçons la salutation “que la paix soit avec vous”. Par cette expression, gage d’abondantes bénédictions divines, je renouvelle à chacun de vous, distingués membres du Corps Diplomatique, à vos familles, aux pays que vous représentez ici, mes vœux les plus sincères pour l’année nouvelle. .(source : VIS)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil