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du 17 au 19 janvier 2017 (semaine 3)
 


- 19 janvier 2017
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LE DIALOGUE ENTRE L'EGLISE, LA COLOMBIE ET LE VENEZUELA amerl

En Colombie et au Venezuela, l’Église poursuit son rôle de médiateur dans ces crises majeures en Colombie et au Venezuela. dans les pourparlers qui ne sont pas toutefois pas les mêmes de part et d’autre de la frontière.

La semaine dernière, c’était l’archevêque de Cali, Mgr Dario de Jesus Monsalve, qui intervenait dans les pourparlers avec l’une des guérillas colombiennes. Cette semaine, c’est l’envoyé spécial du Saint-Siège, Mgr Claudio Maria Celli, qui est attendu à Caracas pour tenter une nouvelle fois de débloquer la crise vénézuélienne.

Dans ces deux pays latino-américains, l’Église joue un rôle actif au plus haut niveau, le Pape François lui-même n’hésitant pas à intervenir dans le cours des événements.

En Colombie, pour tenter de ramener la paix au terme d’un conflit qui a fait, en cinquante ans, plus de 260 000 morts, 60 000 disparus et 6,9 millions de déplacés. Au Venezuela, pour tenter de réunir autour de la table le gouvernement pro-Chavez de Nicolas Maduro et l’opposition, alors qu’une grave crise économique, sociale et institutionnelle menace de faire imploser le pays.

Vue d’Europe, cette implication de l’Église dans des pourparlers politiques peut surprendre. Elle s’explique d’abord par la prégnance du catholicisme dans ces pays où plus de 90 % de la population se déclare encore catholique malgré la progression rapide des mouvements évangéliques.

« Si dans l'un et l'autre de ces pays, ’il existe une vie démocratique, même fragile, les corps intermédiaires sont encore peu développés. L’Église représente alors souvent pour les politiques le seul interlocuteur constitué », explique le P. Luc Lalire, ancien responsable du pôle Amérique latine à la Conférence des évêques de France.

Enfin, par leur pastorale sociale, les diocèses disposent d’un ancrage (agriculture, économie, éducation…) au sein des populations incomparable avec la situation en Europe.

Bien que confrontés à des crises d’ampleur et de nature très différentes, les deux pays andins ont tous deux recours depuis des années à l’Église comme « médiateur ». Mais dans le cas de l’Église colombienne, il ne s’agit pas tant de jouer un rôle actif dans les négociations que de permettre aux deux parties – gouvernement et guérilla – de se rencontrer afin d’atténuer la violence sur le terrain et d’apporter un soutien concret aux victimes : nourriture, vêtements, présence auprès des familles », explique Javier Dario Restrepo, éditorialiste et directeur de la revue catholique colombienne Vida Nueva.

Par ailleurs le dialogue est de plus en plus fragile à maintenir au Venezuela. Rome a aussi un œil direct sur Caracas grâce au secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin,qui y fut autrefois nonce apostolique. Mais l’épiscopat vénézuélien n’a ni l’expérience, ni la même capacité d’emprise que son voisin sur le cours des événements.

Son président, Mgr Diego Padron, ne peut que déplorer jour après jour l’échec des pourparlers. « À la différence de la Colombie, les évêques vénézuéliens ne sont pas tous sur la même longueur d’onde.
Il y a les partisans de la position officielle qui plaide pour le dialogue à tout prix et ceux de la manière forte. (source : Fides)

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