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- 25 février 2017 -

LES APPARITIONS PRESUMES ET LE PELERINAGE DE MEDJUDORJE

Avant de rendre publiques les conclusions de l'’enquête sur les apparitions présumées dans ce sanctuaire marial qui attire chaque année un million de pèlerins, le Pape a nommé un envoyé spécial pour évaluer la situation sur place.

Medjugorge attire chaque année un million de pèlerins qui se rendent chaque année dans ce sanctuaire marial de Bosnie-Herzégovine, où, selon les six voyants, la Vierge apparaîtrait encore tous les soirs.

Un chiffre considérable au regard des autres sanctuaires mariaux « officiels » Lourdes, Falima, Guadalupe, Czestochova et que l’Eglise ne peut pas ignorer, quelle que soit sa décision.

Mgr Henryk Hoser, l’archevêque de Varsovie-Praga (Pologne), aura donc pour mission de réunir, d’ici à l’été prochain, des informations « plus approfondies sur la situation pastorale de cette réalité et, surtout, sur les exigences des fidèles qui s’y rendent en pèlerinage, afin de suggérer d’éventuelles initiatives pastorales pour l’avenir ».

Sa mission ne concernera nullement, en revanche, le volet doctrinal, qui relève de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il ne faut pas ni oublier ni ignorer la déclaration des évêques de l’ex-Yougoslavie en 1991. « Sur la base des recherches effectuées, il n’est pas possible d’établir qu’il y a eu des apparitions ou des révélations surnaturelles. »

L’Église en est restée à cette position et, si les démarches privées ne peuvent être interdites, les pèlerinages officiels sont en revanche prohibés. Pour aller plus loin, Benoît XVI a mis en place en 2010 une commission d’enquête. Pilotée par le cardinal italien Camillo Ruini, elle a remis son rapport au pape François en janvier 2014.

Plusieurs sources avancent que cette commission aurait suggéré un avis favorable sur le début du phénomène uniquement, suspendant son jugement pour tout ce qui est arrivé par la suite. Mais, depuis, le pape François n’a fait aucune annonce.

Interrogé par la RAI samedi sur ce silence, le cardinal Ruini a évoqué deux raisons. D’une part, « le phénomène est présenté comme toujours en cours, du moins pour ce que l’on nous en dit ». D’autre part, ce dossier est « très complexe » : « Qui l’a analysé dans les détails le sait… », a-t-il ajouté, énigmatique.

Même si, depuis 1981, de nombreux pèlerins témoignent de conversions, de guérisons ou de la naissance d’une vocation, le phénomène Medjugorje présente plusieurs zones d’ombre : intérêts financiers engendrés et soutenus par le tourisme, désobéissance et comportements déviants de certains franciscains qui ont accompagné les voyants.

Leur directeur spirituel renvoyé de l’état clérical en 2009)… Medjugorje s’inscrit aussi dans le contexte plus large du bras de fer qui oppose depuis un siècle la province franciscaine d’Herzégovine et les évêques locaux.

À plusieurs reprises, le pape François a pris ses distances à l’égard de l’idée d’une Vierge Marie « chef de bureau de poste,dit-il, qui envoie chaque jour une lettre différente, rédigée par une religieuse dominicaine, où il n'est question que "de mon fils..."

« Les services du Vatican ne retiennent pas comme approprié le mode selon lequel les apparitions sont présentées, avec un horaire déterminé qui semble donner l’impression que la Vierge agit sur commande », a confirmé samedi le cardinal Ruini à la RAI.

« Le pape prépare les esprits à la décision qui sera prise concernant Medjugorje », affirmait déjà en juin 2015 le P. Salvatore Perrella Maria, membre de la commission d’enquête, dans Avvenire, le journal de l’épiscopat italien.(source : AFP

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