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Du 10 au 17 mars 2017 (semaine 11)
 


- 17 mars 2017
- Allemagne
L'EGLISE CATHOLIQUE DECIDE DE FAIRE DES ECONOMIES

Le cardinal Reinhard Marx, président de la conférence épiscopale, est critiqué pour sa politique de rigueur budgétaire alors que les rentrées financières de l’Église catholique allemande battent des records.

L’an dernier, les 27 diocèses d’outre-Rhin ont encaissé 6,3 milliards d’euros au titre de l’impôt religieux (Kirchensteuer, en allemand). Or, en janvier, la Fédération des diocèses qui gère les finances des diocèses, a annoncé poursuivre sa politique de rigueur, créant l’incompréhension des institutions concernées.

Elle envisage en effet de réduire de moitié sa contribution financière au "Secrétariat catholique à l’étranger" qui finance l’action pastorale auprès de la communauté germanophone dans 120 pays à travers le monde. Son budget devrait passer de 4,9 à 2,5 millions d’euros par an, des rumeurs faisant état de fermeture de paroisses dans plusieurs villes comme Le Caire et Auschwitz.

La conférence épiscopale a démenti ces rumeurs, mais l’absence de détails sur les projets en cours ne rassure pas les communautés allemandes à l’étranger.

En signe de protestation, "Pax Christi" a lancé une pétition signée par plus de 6.000 personnes. Ces coupes budgétaires soulèvent aussi la colère de Thomas Stenberg,le président laïc du Comité central des catholiques allemands (ZDK). « Le repli des 27 diocèses sur leurs propres missions affaiblit l’Église catholique en Allemagne », écrit-il dans un communiqué.

Face à ces critiques, le cardinal Marx a tenté de calmer le jeu, la semaine dernière, lors de l’Assemblée plénière de la conférence épiscopale, à Bensberg près de Cologne, où le dossier a été mis à l’ordre du jour.

« Il y a eu des erreurs de communication, a-t-il reconnu. Le but n’était pas de dire que les missions concernées, notamment celles de Pax Christi, sont superflues. Il s’agit de définir ce que doit financer la Fédération dans les circonstances actuelles et quelles sont les autres possibilités de financement.

Ce n’est pas un simple processus d’économie», a-t-il expliqué. Certains diocèses réfléchissent d'ailleurs à prendre le relais du VDD, notamment en prenant à leur compte le financement de certaines missions pastorales à l’étranger.

Dans le même temps, le président de la conférence épiscopale rappelle qu’aucune décision nette n’a encore été prise. « Le dialogue se poursuit », assure-t-il (source : KNA)

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