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Du 19 au 25 mars 2017 (semaine 12)
 


- 25 mars 2017
- Sri Lanka
POUR LA RECONCILIATION ET L'HARMONIE RELIGIEUSEasie c

Des évêques et des moines viennent en aide à la politique gouvernementale de réconciliation nationale, face à un gouvernement qui affiche sa volonté de renforcer l’harmonie religieuse mais qui peine à concrètement y parvenir.

Des responsables religieux, bouddhistes et chrétiens, proposent de mettre sur pied des « conseils religieux », placés sous leur égide et dont le rôle serait de « promouvoir l’unité nationale et la réconciliation ».

Le 10 mars dernier, à Colombo, la "Maha Bodhi Society",
Société dédiée à la propagation du bouddhisme en Asie du Sud,recevait plusieurs hauts responsables religieux bouddhistes et chrétiens, afin d'être un lieu de dialogue entre les grandes religions du monde.


Le Vénérable Bellanwila Wimalarathana Nayaka Thero, engagé depuis de longues années dans la recherche de l’harmonie entre les communautés religieuses présentes au Sri Lanka, leur a fait part d’une proposition singulière. « Ce ne sont pas les hommes politiques mais nous [responsables religieux] qui sommes proches du peuple.

Il revient donc à nous, hommes de religion, d’assumer une place plus importante dans le processus de réconciliation [nationale] », a expliqué le moine, par ailleurs docteur en philosophie et chancelier de l’Université de Sri Jayawardhanapur (USJP).

Présent à cette rencontre, le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, représentait l’Eglise catholique. Au Sri Lanka, la population de 22 millions d’habitants est composée de bouddhistes cinghalais (70 % des Sri Lankais), d’hindous tamouls (13 %), de musulmans (10 %) et de chrétiens (7 %), et ces derniers ont la particularité d’appartenir à la fois à la majorité cinghalaise de la population et à la minorité tamoule de la population.

Egalement présent, Mgr Duleep de Chickera, évêque émérite de Colombo (Eglise anglicane), a souligné, pour sa part, que la paix au Sri Lanka se trouverait renforcée si le système judiciaire, notoirement corrompu et généralement perçu comme favorable aux Cinghalais, était sérieusement réformé.

Un ministre du gouvernement était présent ce 10 mars auprès des responsables religieux. Mano Ganeshan détient le portefeuille de « la coexistence nationale et des langues nationales » dans le gouvernement dirigé depuis 2015 par le Premier ministre Ranil Wickremesinghe. Il a déclaré qu’il soumettrait la proposition des responsables religieux au Premier ministre et au gouvernement.

La proposition des responsables religieux intervient au moment où le gouvernement de Colombo peine à convaincre tant la communauté internationale que la minorité tamoule de l’efficacité de son action en matière de réconciliation nationale. Le 4 février dernier, dans son discours prononcé à l’occasion de la Fête de l’indépendance, le président Maithripala Sirisena avait affirmé : « Vous savez tous que pour réaliser les objectifs [de développement économique et social], il est nécessaire d’œuvrer toujours plus à la réconciliation nationale et religieuse de ce pays. » (source
: Mepasie)

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