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Du 19 au 25 mars 2017 (semaine 12)
 


- 25 mars 2017

UN PROTESTANT REDACTEUR EN CHEF A " L'OSSERVATORE ROMANO "egls b

Le quotidien du Saint-Siège a lancé samedi 18 mars une édition argentine confiée à Marcelo Figueroa, un protestant presbytérien argentin, Il y a peu encore, l’idée aurait pu paraître saugrenue.

Mais elle a pris corps avec le Pape , qui vient de confier à cet ami argentin de 60 ans la responsabilité de l’édition que le quotidien du Saint-Siège lance dans son pays natal. « C’est un peu révolutionnaire… mais c’est un pape révolutionnaire ! », sourit Marcelo Figueroa qui, après quatre numéros spéciaux, se prépare à lancer samedi la première édition de L’Osservatore Romano à destination de l’Argentine et de l’Amérique latine.

C’est au début des années 2000 que celui qui dirige alors la Société biblique argentine rencontre l’archevêque de Buenos Aires, dans le cadre de projets œcuméniques autour de la Bible. « Il était déjà cardinal, moi simple laïc, se souvient-il. La relation a d’emblée été respectueuse et, au fil du temps, s’est transformée en une amitié de plus en plus fraternelle. »

En 2010, le cardinal Bergoglio appelle même Marcelo Figueroa à venir travailler à l’archevêché. Sur la chaîne du diocèse, il lui confia l’animation d’une émission où le futur pape et le rabbin Abraham Skorka discutaient de la Bible.

Cette volonté de dialogue est d’ailleurs au cœur du projet argentin de "L’Osservatore Romano" : aux côtés d’articles repris de l’édition espagnole, on retrouvera des contenus propres avec des signatures comme celles du rabbin Skorka, de Mgr Victor Fernandez, une des « plumes » du Pape, ou encore le théologien Carlos Galli. Mais aussi une théologienne musulmane et une femme rabbin.
« L’Argentine est un pays multiculturel où le dialogue est quelque chose de normal », explique Marcelo Figueroa, pour qui cette question sera une des clés pour comprendre la suite du pontificat. « Pour bien saisir François, il est important de mesurer sa part argentine et latino-américaine », souligne-t-il.

Le but de cette édition argentine est ainsi de faire connaître la parole du Pape dans son pays natal,et dans les pays latino-américainoù elle est souvent déformée et interprétée à l’aune de la politique nationale.

« Le Pape ne me donne aucune instruction, assure le nouveau rédacteur en chef. Tout est sous ma responsabilité et celle du directeur de L’Osservatore Romano, Giovanni Maria Vian. Ce qui est aussi une sécurité pour moi. »

À une époque où le Vatican a engagé des réductions budgétaires drastiques, notamment dans la communication, cette édition argentine n’a donc rien d’une « danseuse » du Pape. Elle est d’ailleurs autofinancée par la publicité. (source : .Fides)

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