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Du 19 au 25 mars 2017 (semaine 12)
 


- 25 mars 2017

LA THEOLOGIE POUR DES PEUPLES NON ATTEINTS PAR L'EVANGILEeglis c

Du 13 au 15 mars, l’Université pontificale urbanienne a dédié sa réflexion scientifique de l’année universitaire à l'écoute et à l’approfondissement de la signification du « discernement » dans l’Eglise et dans le monde d’aujourd’hui.

L'Eglise doit avancer avec décision vers ce processus d’écoute, de compréhension, de discernement et d’action

Les conclusions de ces intenses journées d’études multidisciplinaires du Congrès international de Théologie qui s’est tenu à Rome ont été tirées par le cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples et Grand Chancelier de l’Université pontificale urbanienne.

Rappelant qu’il « s’agit d’un thème particulièrement cher au Pape François », le cardinal Filoni a souligné la difficulté « d’opérer une synthèse exhaustive des nombreuses suggestions ayant émergé », retenant toutefois utile de « tenter d’identifier des perspectives nous appelant à nous poser face à la réalité présente sans peur, afin d’identifier des voies plus adéquates pour une présence chrétienne efficace dans le monde et de témoignage du message évangélique ».

A la « préoccupation pastorale » de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples sont confiées « de vastes portions de territoires du monde entier » a rappelé le Cardinal, qui a expliqué : « S’il est vrai qu’il s’agit souvent de pays dans lesquels les catholiques constituent une minorité, même exigu, il est tout aussi vrai que ce sont les peuples de ces pays tout entiers, chrétiens et non chrétiens, qui sont confiés à cette Congrégation avec une responsabilité encore plus grande et plus contraignante vis-à-vis de ceux qui n’ont pas encore été atteints par l’annonce de l’Evangile ou qui ne l’ont pas encore accueilli ».

Ce Dicastère est missionnaire et ne peut pas être considéré comme une institution socio-politique ou économique quelconque, qui met au centre de son action le développement de son propre pouvoir, l’accroissement des zones de contrôle, l’organisation d’un réseau de fonctionnaires, de bureaux, d’organismes…

« Pour nous, en revanche, ce qui nous différencie a souligné le cardinal, est une réalité intrinsèquement différente : le sens de « communion ».

La logique de communion en effet rend possible le fait de « discerner » et de vivre comme un corps, bien que vaste, complexe et diversifié, en vainquant la tendance centrifuge qui se manifeste dans toute réalité humaine comme fruit du prévaloir

" Oui, le « discernement » a besoin d’un corps sensible : de jambes, de bras industrieux et prêts à servir un dessein commun, d’organes qui tirent vie du fait d’être dépendants du reste du corps mais qui, dans le même temps, apportent une contribution vitale au maintien de sa santé et à l’obtention de son but commun qu’est l’annonce de l’Evangile auquel ils sont appelés à coopérer ».

Le cardinal Filoni cite alors la Constitution conciliaire "Gaudium et Spes", qui a souligné que « de ces joies et de ces espérances vécues par des peuples entiers, nous devons partir pour discerner les modalités concrètes selon lesquelles faire en sorte qu’elles rencontrent le Message de l’Evangile et puissent ainsi trouver la réponse authentique en Jésus et faire comprendre que Son Message a du sens aussi pour eux »

« La mission de notre Congrégation tend à cela : servir et faire en sorte que la vie des communautés chrétiennes, à partir de celles qui se trouvent le plus à la périphérie et sont apparemment les moins importantes, puissent disposer de cette lymphe vitale si essentielle à la survie du corps ecclésial catholique lui-même ».

Le cardinal estime qu'il est du domaine de la Congrégation la plus profonde connaissance sur différentes questions : les migrations, les processus de formation et de résolution des conflits, les phénomènes de radicalisme et de fondamentalismes religieux ou ethniques, la diffusion des sectes pseudo chrétiennes, le dialogue interreligieux et œcuménique et la coopération avec des instances sociales et agrégatives non catholiques, les thèmes environnementaux et de la justice sociale.

Bien que sur ces sujets et sur d’autres thèmes, il existe déjà une connaissance détaillée et approfondie, « il est nécessaire que cette connaissance déclenche dans la Congrégation, des processus de réflexion et d’élaboration culturelle, théologique et pastorale au niveau central et périphérique. » a affirmé le Cardinal. (source
: VIS)

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