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Du 18 au 21 mai 2017 (semaine 20)
 


- 21 mai 2017
- France
RESTAURATION DE NOTRE-DAME DE PARIS

Si
on la regarde depuis le parvis, du côté de la façade occidentale restaurée entre 1991 et 1999, la cathédrale Notre-Dame de Paris est toujours aussi belle, mais elle est en moins bon état, si on en fait le tour.

« Il suffit de lever les yeux pour constater que des pierres et des joints sont en mauvais état, des balustrades ne tiennent pas, des pinacles ont été ceinturés pour éviter qu’ils n’éclatent, des arcs-boutants sont fragilisés par le mauvais état des pierres, des gargouilles ont été remplacées par des tubes en PVC depuis une quinzaine d’années… », déplore Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques chargé de la cathédrale.

La flèche de la cathédrale fera l’objet d'unun premier chantier, lancé dès l’automne prochain. Un immense échafaudage sera installé puisque la flèche culmine à 96 mètres. Toute sa couverture en plomb, trouée par endroits, sera déposée avec soin. Le retrait de cette « peau de plomb » permettra d’étudier son état de conservation et d’ausculter la charpente en chêne.

Puis viendra le tour du chevet de la cathédrale. « Il faudra refaire au moins trois arcs-boutants qui sont des éléments essentiels à la stabilité de l’édifice .»

Le chantier consistera à remplacer les pierres qui s’effritent, à refaire les joints réalisés par Viollet-le-Duc. Pour cette restauration, un retour à la simplicité médiévale avec des joints en sable et en chaux, est plus sûrs que les ciments de Viollet-le-Duc, qui maintienent l'humidité dans les joints des pierres.

La sacristie, bâtiment du XIXe siècle conçu et construit par Viollet-le-Duc fera l’objet d’un troisième chantier. Elle a déjà été « purgée » des éléments dangereux qui menaçaient de tomber : crochets, gargouilles, pinacles, sculptures en mauvais état… Si la toiture et les vitraux sont en bon état, la maçonnerie est « dans un état catastrophique », a constaté Philippe Villeneuve.

Ce programme est évalué à 10 millions d’euros, soit 60 millions d’euros sur dix ans, à la charge de l'Etat qui est propriétaire de la cathédrale depuis 1905

Au-delà de ces trois grosses urgences – la flèche, le chevet, la sacristie –, la restauration devrait se poursuivre avec les transepts puis la nef.

Ces chantiers seront similaires à ce qui aura été réalisé pour le chevet. Les vitraux des rosaces sud et nord, datant du XIIIe siècle, seront alors l’objet de toutes les attentions. Il faudra les nettoyer et s’assurer de leur étanchéité.

La question de leur doublage, à l’image de ce qui a récemment été réalisé pour les vitraux de la Sainte-Chapelle et pour ceux de la cathédrale de Chartres, sera très certainement discutée.

Ce programme est évalué à 10 millions d’euros, soit 60 millions d’euros sur dix ans, à la charge de l'Etat qui est le propriétaire légal de la cathédrale depuis 1905. (source
: AFP)

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