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FlashPress - Infocatho |
Du 14 au 16 juillet 2017 (semaine 28) |
Depuis plusieurs semaines, un conflit oppose les évêques camerounais et le pouvoir, tenu par Paul Biya, dont le quatrième mandat arrivera à échéance en 2018. En cause : la mort, début juin, de Mgr Jean-Marie Benoît Bala, évêque de Bafia, ville du centre du pays. L’évêque s’est-il suicidé ? Les responsables catholiques du pays n’ont aucun doute : pour eux, Mgr Bafia a été « brutalement assassiné ». « Devant un tel désaveu, c’est la crédibilité des évêques qui est directement mise en cause, explique Paul Samangassou, ex-directeur de la Caritas camerounaise et consultant pour de nombreuses ONG. S’ils ne disent rien, les évêques perdent l’opinion. S’ils apportent la preuve de ce qu’ils affirment, ils entrent en crise avec le pouvoir. » La situation est d’autant plus délicate que, selon ce fin connaisseur de l’Église au Cameroun, la Conférence épiscopale est particulièrement affaiblie par des divisions internes. « Le régime pense qu’il peut d’autant plus facilement maltraiter l’Église », poursuit-il. En avril, trois évêques camerounais ont été convoqués devant le tribunal de Bamenda (nord-ouest) et accusés d’avoir poussé la population à la grève. Une crise paralyse en effet les régions anglophones du Cameroun depuis novembre 2015. Leur procès devrait se tenir le 24 juillet. (source : Allafrica) |