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FlashPress - Infocatho |
Du 14 au 16 juillet 2017 (semaine 28) |
« Depuis un an, elle s’abstient de toute parole publique qui pourrait être comprise comme une critique ouverte du régime », témoigne un travailleur humanitaire soucieux de garder l’anonymat. Comme l’a encore montré le dernier rapport de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), publié la semaine dernière, le pouvoir est désormais engagé dans une campagne d’élimination systématique de ceux qu’il considère comme ses opposants. Pour éviter le pire, l’Église catholique a donc décidé de se taire. Comme au Burundi, le pouvoir est confisqué au Congo-Brazzaville par un clan décidé à le garder à tout prix. Comme au Burundi, critiquer publiquement le régime expose aux pires ennuis. Et comme pour le Burundi, les voix religieuses s’élevant contre les violences et la dérive oppressive du régime se sont tues depuis un an. « Contrairement à l’année dernière, nous n’entendons plus Mgr Portella, l’évêque de Kinkala, s’inquiéter des violences exercées par les forces de sécurités », constate un témoin. En février 2016, le président de la Conférence épiscopale a même demandé à tous les prêtres de ne plus parler politique. Comme au Burundi, le clergé est surveillé, les homélies écoutées, les suspects fichés, arrêtés et emprisonnés. Mais à la différence du Burundi, l’épiscopat est divisé entre les évêques conciliants et les critiques. « Il est difficile pour une Conférence épiscopale d’adopter une position commune et claire contre les dérives de Sassou Nguesso lorsqu’elle est divisée », souligne un observateur. (source : Allafrica) Retour aux dépêches |