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FlashPress - Infocatho |
Du 14 au 16 juillet 2017 (semaine 28) |
Cette prise en compte des questions environnementales par les papes n’est pas nouvelle. Dès 1971, dans sa lettre Octogesima adveniens, Paul VI mettait en garde contre « les conséquences aussi dramatiques qu’inattendues de l’activité humaine ». " L’homme en prend conscience : par une exploitation inconsidérée de la nature il risque de la détruire et d’être à son tour la victime de cette dégradation », relevait-il (n. 21). Cette question sera aussi reprise, à leur tour, par Jean-Paul II et Benoît XVI qui développent le concept plus large d’« écologie humaine ». Dans "Caritas in veritate" (2009), Benoît XVI insiste notamment sur la cohérence entre protection de l’environnement et défense de la vie humaine, appelant au respect des écosystèmes et à la protection de l’homme contre une technique pouvant le dénaturer. Dans cette encyclique, il développe aussi une réflexion poussée en matière économique, se faisant notamment le défenseur d’une « économie de la gratuité ». Il explique notamment que « l’activité économique ne peut faire abstraction de la gratuité, qui répand et alimente la solidarité et la responsabilité pour la justice et pour le bien commun auprès de ses différents sujets et acteurs » (n. 38). Se plaçant dans la continuité de ses prédécesseurs, le Pape François reprend tous ces éléments pour en faire la synthèse dans son encyclique Laudato si’ (en 2015), texte qu’il a lui-même défini comme « une encyclique sociale ». Marqué par les questions sociales en Amérique latine, où il a vu de près les ravages d’un libéralisme débridé, le Pape estime que « tout est lié », expression qui revient une dizaine de fois sous sa plume. Regroupant quatre anciens Conseils pontificaux (Justice et Paix, «Cor Unum», migrants et pastorale de la santé), le Pape attribuedonc à ce dicastère un très large domaine d’activité. Il « sera particulièrement compétent pour les questions qui concernent les migrations, les personnes dans le besoin, les malades et les exclus, les personnes marginalisées et les victimes des conflits armés et des catastrophes naturelles, les détenus, les chômeurs et les victimes de toute forme d’esclavage et de torture », énumère François. Selon ses statuts, il « exprime également la sollicitude du Souverain Pontife à l’égard de l’humanité qui souffre ». Ce ne sera pas « un conglomérat de bureaux » superposant les activités des précédents Conseils pontificaux, a mis en garde le cardinal Peter Turkson, Préfet du nouveau dicastère. Si ses statuts prévoient plusieurs commissions thématiques sur la charité, l’écologie ou la santé, l’organigramme, fera droit, a-t-il expliqué, à « une nouvelle conception du ministère de l’Église dans le social » qui exprimera le « Tout est lié », leitmotiv de Laudato si’. Les différents bureaux (recherche et études, application des projets, communication…) auront ainsi une action plus transversale. Particulièrement cher au pape, le dossier des migrants aura, lui, un traitement particulier, avec une section spéciale que François a choisi, pour l’instant, de garder sous sa responsabilité directe et à la tête de laquelle il a déjà nommé deux sous-secrétaires. (source : News.va) |