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Du 1 au 7 septembre 2017 (semaine 35)
 


- 7 septembre 2017
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AU - DELA DES DIFFICULTES CONNUES EN BIRMANIE

Le Pape se rendra en Birmanie, du 27 au 30 novembre. Cette visite pontificale, qualifiée d’« historique » par le " Myanmar Times, constitue le premier déplacement d’un pape dans ce pays, inenvisageable il y a encore quelques années.

Le 500ème anniversaire de la première présence catholique n’a été célébré qu’en 2014, et non pas en 2010, car à cette date les restrictions édictées par la junte militaire étaient trop importantes.

Le Vatican et la Birmanie ont récemment renforcé leurs liens, comme l’indiquent l’établissement de relations diplomatiques entre ces deux Etats le 4 mai dernier et la nomination du premier nonce dans le pays, Mgr Paul Tschang In-Nam, officialisée le 12 août.

Cette visite intervient alors que la transition démocratique semble délicate. Dans ce pays où Aung San Suu Kyi, conseillère d’Etat et ministre birmane des Affaires étrangères, et les militaires (qui contrôlent 25% du Parlement et dirigent les trois ministères clés de la défense, des frontières et de l’intérieur) se partagent le pouvoir, les conflits ethniques et religieux se sont multipliés au nord et à l’est de la Birmanie ainsi que dans l’Arakan.

Dans cette région frontalière du Bangladesh, depuis le 25 août dernier, un nouvel épisode de violences a conduit plus de 18.000 Rohingyas à fuir.

Le pape François n’est pas resté insensible au sort de cette minorité. Le 8 février dernier, il invitait les pèlerins à prier « pour nos frères et sœurs Rohingyas ».

Plus récemment, le dimanche 27 août, soit la veille de l’annonce de sa visite en Birmanie, le Saint-Père faisait état de « ces tristes nouvelles sur la persécution de la minorité religieuse de nos frères Rohingyas ».

En Birmanie en effet , la question des Rohingyas constitue un sujet ultra-sensible : le simple fait d’utiliser l’appellation ‘Rohingya’ est inacceptable pour beaucoup de Birmans qui sont bouddhistes, lesquels utilisent l’appellation ‘Bengalis’, pour souligner le fait qu’à leurs yeux, ces musulmans, les Rohingyas sont des immigrés venus récemment du Bangladesh.

Si le programme détaillé de ce déplacement consacré à « l‘amour et la paix » n’a pas encore été communiqué en détail pour chacune de ces étapes , le Pape devrait se rendre à Naypyidaw et à Rangoun. A Naypyidaw, capitale officielle et siège de la junte militaire, le Saint-Père devrait rencontrer le président Htin Kyaw et Aung San Suu Kyi. A Rangoun, capitale économique et principale ville birmane, il devrait notamment célébrer une messe au Grand Séminaire Saint-Joseph. (source : Mepasie.)

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