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Du 8 au 11 septembre 2017 (semaine 36)
 


- 11 septembre 2017
- France
POUR UNE INSTANCE INTERCONFESSIONNELLE

Le ministre de l’intérieur français, Gérard Collomb, a notamment reçu pour mission de poursuivre la structuration de « l’islam de France ».et de
réaliser « une instance informelle de dialogue et de concorde entre les autorités des principaux cultes ».

À Marseille, Lyon ou ailleurs, les maires ont pris l’habitude de réunirles responsables religieux locaux dans les moments de tension : après la profanation d’un cimetière, après un attentat ou lorsqu’un conflit sur un point du globe trouve un écho dans les banlieues françaises…C’est à l’échelle nationale que le gouvernement entend désormais installer une telle instance « informelle de dialogue et de concorde entre les autorités des principaux cultes ».

En cas de besoin et « en complément des cadres bilatéraux de relations avec les représentants des cultes », cette instance « pourra être réunie autour du ministre » de l’intérieur, précise la feuille de route confiée à ce dernier par l’Élysée et Matignon. Au passage, le document précise le cadre général de l’action du ministre des cultes : celui d’une « laïcité de liberté ».

« Le ministère de l’intérieur doit garantir à chaque Français le droit de croire ou ne pas croire », indique la feuille de route, citant la « volonté d’apaisement ». « C’est en effet une laïcité de liberté que le ministère de l’intérieur doit promouvoir, permettant à chacun d’exercer son culte à la condition qu’il le fasse dans le respect des lois, de l’ordre public et des valeurs de la République », précise le ministère de l’intérieur, qui entend en revanche « combattre tous ceux qui, en invoquant la religion, appellent à la haine et cherchent à semer la discorde ».

Manifestement, Gérard Collomb entend mettre à profit son expérience de maire de Lyon. Mais tout ancien maire de Lyon qu'il est, peut-il modifier les données théologiques de l'Islam ?

Les défenseurs d’une laïcité intransigeante y voient volontiers une entorse au principe de séparation. De leur côté, certains responsables religieux redoutent l’instrumentalisation politique du dialogue interreligieux.

De fait, et pour symbolique qu’elle soit, cette future instance sera politique plus que confessionnelle. (source
: AFP)

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