- 5 octobre 2017 - Chine asie c
DE HONG-KONG A LA GRECE

Selon les observateurs, la nomination, le 28 septembre, de Mgr Savio Hon Tai-fai,qui était secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples à la nonciature d’Athènes serait plus qu'un changement adminstratif mais une mise à l’écart.

Mgr Hon était connu pour être un des relais à Rome de son confrère salésien, le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong qui est l’un des opposants les plus acharnés à tout rapprochement du Saint-Siège avec la Chine.

Or l’heure est aux signes de détente entre Pékin et le Vatican. alors que , le cardinal Joseph Zen Ze-kiun n’est guère convaincu par un rapprochement éventuel : « Le Vatican est aux mains de gens qui suivent la mauvaise stratégie et ne nous écoutent pas », dit-il. à qui veut l'entendre.

Depuis le début de l’année, la Chine et le Vatican, qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques, font tout pour afficher leur bonne volonté : dans un entretien à El Pais le 21 janvier, le Pape François s’était déclaré prêt à se rendre en Chine « ...aussitôt qu’ils m’envoient une invitation ».

Il avait poussé l’amabilité jusqu’à dire que « les églises en Chine sont pleines » et qu’on « y célèbre librement le culte ». Le Quotidien du Peuple, l’organe du Parti communiste, réagissait en louant un « geste sage » du Souverain pontife en titrant sur les « grandes attentes entourant les relations Chine-Vatican en 2017 ».

Un comité de négociateurs se réunit tous les trois mois depuis 2014, en alternance en Chine et à Rome, dans le but de dépasser l’incompatibilité entre la liberté catholique et le contrôle exercé par le Parti communiste chinois (PCC) sur la pratique du catholicisme dans ce pays : celui-ci a institué en Chine une Eglise catholique « patriotique » indépendante du Vatican, habilitée à nommer ses propres évêques sans accord papal.

Pour le cardinal Zen, le Vatican perpétue une politique du compromis qui ne mène à rien : « En 2010, neuf ordinations par approbation mutuelle avaient eu lieu à la suite. Puis à la dixième, ils ont procédé à une ordination sans l’accord du pape, nommant donc un évêque illégitime. » (source : EDA)

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