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2005-01-06 - Asie du Sud
L'EXPLOITATION DES ORPHELINS.
Les instances caritatives des quatre diocèses sri-lankais touchés par le tsunami disent non à l’alarmisme à propos des enfants orphelins enlevés ou victimes du trafic d’organes : aucun signalement direct ne leur est parvenu ni a été constaté par elles ni par les diocèses, les paroisses, les prêtres et les instituts religieux.
A leurs yeux, il faut donc user de la plus grande prudence dans l’évaluation des informations et des rumeurs diffusées ces jours-ci dans la presse sri-lankaise et dans les commentaires provenant des médias étrangers sur les événements relatifs à d’autres pays comme l’Indonésie et la Thaïlande.
Beaucoup d’enfants devenus orphelins, expliquent ces instances, sont recueillis par des parents dans ce qu’on appelle les "familles élargies". Toutefois, au Sri Lanka il faudra cependant être attentif et vérifier s’il y a une augmentation des enlèvements d’enfants de la part des guérilleros du "Liberation Tiger of Tamil Eelam" (LTTE) pour en faire des enfants soldats. Le Sri Lanka, en effet, est un des pays connus pour l’exploitation des enfants soldats : on a calculé qu’ils sont au nombre de plusieurs milliers.
Pour le moment, la population est encore occupée à enterrer les cadavres et à recomposer les cellules familiales dispersées dans la fuite générale survenue au moment du raz de marée. Ces mêmes organismes précisent que ce n’est que dans les prochaines semaines, quand les familles seront peu à peu recomposées, que l’on pourra faire une estimation des éventuelles disparitions d’enfants.
Certes, une association d’étudiants d’une université bouddhiste a lancé un cri d’alarme à propos des "enfants perdus", mais il n’existe aucune vérification ou confirmation de la part des autorités civiles ni du personnel ecclésiastique, et notamment des pères salésiens qui travaillent depuis de nombreuses années auprès des enfants des rues et en vue de la réhabilitation des enfants soldats.
"L’Autorité nationale pour l'enfance du Sri Lanka nous a demandé explicitement, disent les salésiens de passer à l'action pour faire face à tous les problèmes concernant les plus petits : nous sommes prêts car depuis des années nous nous occupons des enfants des rues, des mineurs victimes du tourisme sexuel et des ex-enfants soldats", explique un Père salésien. Mais, il ajoute, "nous n'avons aucune estimation sur la situation dans les zones du pays contrôlées par les rebelles tamouls”, dans le nord-est de l'île".
Pour le moment la congrégation de Don Bosco au Sri Lanka est en mesure de garantir une réponse immédiate à 12% des orphelins du pays : “Nous ne pouvons pas tout faire, notre action est seulement une lueur dans l'obscurité des ténèbres. Mais nous pensons pouvoir engager des projets-pilote dans ce secteur qui soient suivis par d'autres aussi, à commencer par le gouvernement".
Également du fait qu'"il n'y a pas seulement les orphelins mais aussi les milliers d'enfants qui, bien que restant dans leurs familles, ont tout perdu : un toit, leurs vêtements et leurs livres. Nous pensons à eux aussi, pour leur redonner avant tout l'espoir mais aussi une maison". (source et information : Agence Fides - Agence Misna)
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