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10 au 12 janvier 2005 (semaine 02)
 

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2005-01-12 - Soudan
UN ACCORD QUI OUBLIE LE DARFOUR.

Tout est prêt dans le stade de Nairobi, la Capitale du Kénya, pour la signature historique du traité de paix entre le gouvernement du Soudan et les anciens rebelles de l’Armée de Libération du Peuple Soudanais (SPLA), qui met fin à plus de 20 ans de guerre civile dans le sud du Soudan.

L’accord prévoit une répartition des pouvoirs par l’attribution de fonctions politiques, et la réalisation d’autonomies des régions du pays. Cette répartition ne veut pas dire une nouvelle structure du pouvoir central dans ses rapports avec les autonomies locales. Pour la première fois depuis la fondation du Soudan, on reconnaît les deux principales religions, chrétienne et animiste.

Une des causes qui avait déclenché le conflit était en effet l’extension de la « sharia » à tout le pays, y compris les régions méridionales habitées en majorité par des populations chrétiennes et animistes. D’après les accords, la « sharia » sera appliquée dans le nord mais pas dans le sud. Pour ce qui concerne la Capitale Khartoum, où vivent de nombreux chrétiens et animistes provenant du sud, on est arrivé à un compromis : pendant la période de transition, la « sharia » sera appliquée dans la Capitale, mais on assurera pour les non musulmans des mesures de protection et d’exemption de la loi coranique pour les peines les plus inhumaines comme amputations et lapidations.

Un des points les plus importants de l’accord prévoit que les ressources provenant du pétrole, qui sont concentrées surtout au sud, seront divisées par moitié, entre le gouvernement central et l’administration des régions méridionales.

L’accord signé met fin à la guerre sanglante dans le sud du Soudan ; depuis 1983, elle a fait 2 millions de morts et un nombre plus grand encore de réfugiés. Mais le Darfour reste exclu des accords. Cette région, qui se trouve à la frontière avec le Tchad, connaît depuis le mois de février 2003 une guerre féroce entre l’armée et les milices pro gouvernementales d’une part, et des mouvements de guérilla d’autre part, qui revendiquent une attention plus grande de la part du gouvernement central concernant le développement de la région. (source et information : Agence Fides)

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