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FlashPress - Infocatho
13 au 15 janvier 2005 (semaine 02)
 

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2005-01-15 - RD Congo
DE NOUVELLES HORREURS.

Un rapport du diocèse de Butembo-Beni au Kivu, dénonce de nouvelles horreurs dans cette partie orientale du Congo : "Des viols en masse et des nouveaux-nés massacrés, des hôpitaux pillés et dévastés,  plus de 200.000 personnes contraintes de quitter leurs maisons pour fuir les combats."

Depuis le mois de décembre 2004, les affrontements au Kivu se produisent d’une part entre les rebelles du RCD Goma et des éléments de l’armée rwandaise, et d’autre part, les soldats réguliers envoyés de Kinshasa.
Le rapport parle d’une dévastation systématique du territoire qui est faite avec un soin méticuleux.

"Les centres sanitaires ont accueilli les militaires blessés, mais par la suite ils ont été saccagés par les soldats en fuite et par ceux qui les poursuivaient. 14 centres médicaux et sanitaires ont été pillés de tout : médicaments, matériel médical, matelas, panneaux solaires, groupes électrogènes. Même les habitations des médecins et des infirmières ont été saccagées".

Pour ce qui concerne les écoles, le rapport déclare : "Les écoles sont devenues à présent des casernes des militaires du RCD Goma soutenus par les militaires rwandais. Le matériel didactique a été volé. Les portes et les fenêtres ont été détruites, les bancs des élèves ont été utilisés comme bois de chauffage".

"Les églises ont été profanées. Les tabernacles de Kanyabayonga et de Kasando ont été démolis. Heureusement, le Saint Sacrement n’était pas présent. Des églises ont été touchées par les bombes, les portes et les fenêtres ont été forcées. On a volé les ornements et les vêtements liturgiques, les panneaux solaires, les instruments de musique et les hauts parleurs, les registres dans les bureaux. On a même saccagé la maison des prêtres et les couvents des religieuses". Plusieurs maisons religieuses, couvents, presbytères, ont été transformées en casernes des militaires du RCD Goma.

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Le siège de plusieurs Organisations Non Gouvernementales a été complètement saccagé, ainsi que les habitations des habitants qui ont ainsi perdu tous leurs biens : commerces, moulins, pharmacies, dépôts de farine, champs. Tout est dévasté, pillé et saccagé."

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Les dommages contre les personnes sont plus graves encore. Des femmes ont été contraintes d’avorter pendant la fuite, des familles vont à la débandade, avec des enfants qui se retrouvent seuls dans des camps de réfugiés... La dignité humaine a été gravement blessée par les viols de femmes et d'hommes sans distinction d’âge. Un enfant de 8 mois a été tué d’un coup de feu à Burambya.

"La population civile a été utilisée comme bouclier humain. En résumé, les droits de l’homme ont été complètement foulés aux pieds," conclut le communiqué publié par le diocèse. (source et information : Agence Fides)

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