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07 au 09 janvier 2005 (semaine 02)
 

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2005-01-09 - Espagne
LA CONSTITUTION ET LE PAYS BASQUE.

Dans sa déclaration "Sur la nation et les nationalismes", la Conférence épiscopale espagnole, la CEE, se positionne devant le plan souverainiste qui conduirait à changer la Constitution espagnole.

La presque totalité des évêques a rejeté vendredi le plan souverainiste des nationalistes basques modérés qui veulent faire du pays basque une région "librement associée" à l'Espagne, estimant "inadmissible" de vouloir changer la Constitution espagnole. La CEE  se prononce ainsi ouvertement sur le "plan Ibarretxe", du nom du président de la région, Juan José Ibarretxe, que le Parlement autonome basque a adopté le 30 décembre dernier.

Elle le récuse, en évoquant les régions autonomes espagnoles : "Quand les nations sont légitimement liées par des liens historiques, familiaux, religieux, culturels et politiques à d'autres nations au sein du même Etat, on ne peut pas dire qu’elles jouissent d'un droit à la souveraineté politique".

Si l’Église "accepte les options politiques de type nationaliste qui s'ajustent à la norme morale et aux exigences du bien commun", la CEE rappelle que "l'Espagne est le fruit d'un large et complexe processus historique… Mettre en danger la cohabitation des Espagnols, en rejetant unilatéralement la souveraineté de l'Etat espagnol ne serait pas raisonnable ni moralement acceptable".

La Constitution de 1978 "est aujourd'hui le cadre juridique de référence inéluctable pour la cohabitation. Prétendre changer cet ordre juridique de façon unilatérale en fonction d'une volonté de pouvoir est inadmissible".

Par contre, Mgr José Maria Uriarte Goiricelaya, évêque de Saint-Sébastienau Pays basque espagnol a dénoncé l'"interventionnisme ecclésiastique", après le rejet par la CEE du plan souverainiste du gouvernement basque.
Les citoyens "sont appelés à élaborer de façon adulte leurs choix politiques propres, sans protectionnisme ni interventionnisme ecclésiastique", écrit-il

"Je ne considère pas, di-il encore, qu'il appartient à ma mission épiscopale de délimiter la nature et la portée juridique et politique de la Proposition adoptée par le Parlement. Des experts en droit politique en discutent. En conséquence, je n'ai pas de motifs suffisants pour émettre une évaluation morale sur le texte approuvé". (source et information : Conférence épiscopale espagnole)

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