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10 au 12 janvier 2005 (semaine 02)
 

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2005-01-12 - France
MGR JACQUES GAILLOT ET L'ARCHEVÊQUE DE LYON.

Une amorce de réconciliation entre Mgr Gaillot et l’Église pourrait intervenir avec l'invitation que lui aurait faite l'archevêque de Lyon, le cardinal Barbarin, à venir prêcher une retraite des prêtres de son diocèse au mois d'août prochain.

Dix ans après son éviction de l'évêché d'Evreux par le Saint Siège, Mgr Jacques Gaillot, désormais titulaire du très symbolique siège épiscopal de "Partenia", espère toujours une réconciliation avec l'Eglise. Le 12 janvier 1995, il était convoqué au Vatican par le cardinal Gantin, préfet de la Congrégation des évêques, pour y apprendre sa déposition de l'évêché d'Evreux qu'il occupait depuis treize ans.

Il devenait évêque "in partibus", de Partenia en Algérie, un diocèse sans fidèles, depuis des siècles, parce que ses habitants n’étaient plus chrétiens, un diocèse "virtuel" dans une région d’infidèles, "in partibus infidelium".

Connu pour ses prises de positions très médiatisées, comme le mariage des prêtres ou le sacerdoce des femmes, il lui était demandé de quitter la responsabilité pastorale d’un diocèse. Mais Mgr Jacques Gaillot n’a pas quitté l’Église comme tant d’intégristes. Il a refusé le rôle de meneur que certains auraient voulu lui voir jouer pour contester l'institution, en créant une "Fraternité" schismatique, qui en appelle à un futur pape.

Il a choisi de rester fidèle à l’annonce de la Parole et pour cela, il a créé un site internet, "Partenia" très largement consulté dans tous les pays francophones, où des centaines et des centaines de confidences échangées ont redonné l’espérance à bien des exclus. C’était bien plus qu’un diocèse virtuel.

Aujourdhui, le cardinal archevêque de Lyon l’invite à guider les prêtres de son diocèse durant une retraite spirituelle au mois d’août prochain. Membre de l’association de spiritualité sacerdotale "Jesus-Caritas", une spiritualité inspirée du P. Charles de Foucaud, Mgr Jacques Gaillot a toujours préfèré "être avec les pauvres", certain que "c'est en partant du monde de l'exclusion que la réforme de l'Eglise se fera".

Ses méthodes et ses prises de position peuvent être critiquées. L’initiative du cardinal Barbarin ne les homologue pas pour autant. Mais, dans cette réconciliation, elle signifie que, malgré ces faux pas, Mgr Gaillot est resté fidèle à l’Église romaine, sans rupture. (source : évêché de Lyon)

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