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19, 20 et 21 janvier 2005 (semaine 03)
 

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2005-01-21 - Côte d'Ivoire
DU SOCIAL ET NON DU POLITIQUE.


La Conférence Episcopale de Côte-d'Ivoire (Ceci) qui est en session ordinaire depuis le lundi 17 janvier, a choisi de la tenir dans un village sous contrôle rebelle. Cette décision veut s'inscrire dans le cadre de la réunification du pays. Le village de Zébra est situé à six kms de Daloa, sous contrôle rebelle depuis septembre 2002.

C'est la première réunion de ce genre dans une localité du Nord ivoirien depuis l'éclatement de la crise militaire et politique. L'Église catholique comme les autres confessions religieuses et la communauté internationale s'opposent à ce partage de la Côte-d'Ivoire et ne cessent d'en appeler à la réunification.

Les travaux de la Ceci vont durer jusqu'au dimanche 23 janvier, a rapporté le quotidien ivoirien, "Fraternité Matin". Le nonce apostolique qui a présidé les travaux d'ouverture, a rappelé qu'il y a 109 ans, les premiers missionnaires ont efficacement annoncé la parole par l'exemple en Côte-d'Ivoire. Maintenant, cette mission est confiée à l'épiscopat ivoirien.

La Côte d'Ivoire doit, selon lui, retrouver sa splendeur. " Vous êtes capables, a-t-il dit, de faire de cette terre, une demeure pacifique et sûre pour chacun. Nous invitons tout le monde à rechercher ce qui unit, à faire reculer les démons de la division ; à jouer un rôle responsable, à prodiguer les valeurs de la doctrine sociale de l'Eglise et des documents du Saint-siège, afin que les mauvais exemples ne soient pas imités."

Il a également invité les évêques
à s'engager non seulement au plan spirituel, mais aussi au plan social. Car Jean Paul II dit aux évêques que le social fait partie des moyens d'évangélisation. " Le social, mais pas le politique."

Le représentant du Pape a rappelé aux populations qu'ils sont tous frères. Car la Côte d'Ivoire unifiée comprend le Nord, le Sud, l'Est et l'Ouest. " Qui est en guerre n'aime pas son pays, qui utilise les armes, n'aime pas son pays. Qui n'est pas juste n'aime pas son pays ! " a-t-il martelé car avec la guerre, le chômage s'accroît ainsi que la pauvreté, la maladie. Les écoles ne fonctionnent pas ainsi que les hôpitaux.

Dans le même sens, le professeur Ba Zézé Vincent, président du conseil général du département de Daloa, qui est également intervenu, espère que cette rencontre qui se tient en une zone tampon, et la prière des évêques vont apaiser l'angoisse des populations qui s'amplifie de jour en jour : " Cette conférence est comme une main tendue, une invite à la cohésion, à la fraternité et au partage des valeurs communes qui fondent une nation ", a-t-il souligné. (source et information : Allafrica)

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