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16, 17 et 18 janvier 2005 (semaine 03)
 

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2005-01-18 - Pakistan
LA MENTION DE LA RELIGION SUR LES PASSEPORTS.

Une manifestation publique pacifique pour demander que l’on enlève la mention de la religion sur les passeports a été prise à partie par des militants de groupes fondamentalistes qui ont lancé des slogans contraires à ceux des manifestants.

" Il est très commun au Pakistan d’utiliser à des fins propres la religion. De nombreuses mesures politiques faites au nom de l’islam ont servi à dominer ou à nuire à des communautés déterminées",  dit le Père Abid Habib, coordinateur de la Commission "Justice et Paix" de l’archidiocèse de Lahore.

Le gouvernement pakistanais actuel a annoncé qu’il avait l’intention de s’engager pour éliminer cette pratique discriminatoire qui viole les droits de l’homme et est un véritable non-sens. L’enlever serait un bon pas en avant pour le gouvernement, même si il y a différentes pressions des partis religieux islamiques contraires à cette modification.

En collaboration avec des Organisations Non Gouvernementales, la commission "Justice et Paix" de l’archidiocèse de Lahore, soutenue par des congrégations religieuses a organisé une manifestation publique pacifique pour demander que l’on enlève la mention de la religion sur les passeports. Le défilé a rassemblé des religieux, des laïcs, des étudiants, des militants des droits de l’homme. Elle a été prise à partie par des militants de groupes fondamentalistes qui ont lancé des slogans contraires à ceux des manifestants.

L’introduction de la mention de la religion sur les passeports avait eu lieu au Pakistan dans les années 1970, pour éviter que des membres de la secte minoritaire islamique des Ahmedi, condamnés par l’islam officiel, ne puissent quitter le pays pour aller en pèlerinage à La Mecque et à Médine.

La communauté chrétienne voit avec faveur la possibilité de supprimer des passeports la mention de la religion. Les chrétiens au Pakistan ont déjà exprimé leur satisfaction après la décision du Président Musharraf d’éliminer la discrimination religieuse du mécanisme des élections générales. Mais ils notent qu’il reste encore à abroger, pour un véritable bénéfice pour toute la société pakistanaise, des mesures qui concernent les programmes scolaires, où l’enseignement de l’islam est obligatoire, et le crime de blasphème, souvent utilisé pour des problèmes de toute autre nature. (source et information : Agence Fides)

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